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Événement & Grand Fonds Comique cosmique

mars 2005 | Le Matricule des Anges n°61 | par Richard Blin

Désarticulant et réarticulant sans cesse la langue pour en exprimer tout le suc et tous les sens, Arno Schmidt est l’inventeur d’une écriture détonante et jubilatoire. De la Lande à la Lune, démonstration.

On a marché sur la Lande

Lire Arno Schmidt, c’est s’immerger dans ce que devrait toujours être la littérature. De l’inattendu, du non-consensus, de la subversion satirique, de la désillusion, de l’ambiguïté. Le tout zébré d’éclairs et dompté de main de maître par un « tailleur de mots & architecte de la prose » qui soit aussi un chroniqueur de son temps et un être passionné par la vie, c’est-à-dire le sexe. La prose de On a marché sur la Lande, paru en Allemagne en 1960 admirablement rendue par l’époustouflant travail de traduction et de transposition de Claude Riehl en est une magnifique illustration.
Le livre s’ouvre sur un avertissement précisant que quiconque cherchera à y trouver un sens profond, ou pire, « à y voir une « œuvre d’art », sera fusillé ». C’est signé D. Martin Ochs (anagramme qui cache Arno Schmidt). Ainsi prévenus, nous tournons la page pour voir le rideau se lever sur une phrase qui n’annonce rien de bien réjouissant non plus. « Rien Personne Nulle Part Jamais ! : Rien Personne Nulle Part Jamais ! » Le désastre est là, dès l’ouverture, comme souvent chez Schmidt, et pourtant, ce qui va suivre se lit avec délectation.
Nous sommes en 1980. Karl et son amie Herta, dessinatrice de motifs pour tissus, vont passer un week-end à la campagne, en Basse-Saxe, dans la Lande, chez la tante de Karl, là même où, adolescent, il a passé des vacances mémorables près de « celle qui était alors une walkyrie de tout son corps= de=trente=ans ». Si elle incarne la ruse paysanne et l’absence d’inhibition, il n’en est pas de même pour Herta, une « rousse huronienne, aussi courte de crinière que longue=voluptueuse », mais ne répondant qu’avec froideur à l’ardeur de Karl. Celui-ci fait ce qu’il peut pour obtenir les faveurs de la belle. En vain. Alors, prêt à tout, même à décrocher la lune, il va improviser pour elle une histoire qui se passe sur… la Lune, après que la Terre a été atomisée, lors de la Troisième Guerre mondiale. « Tout est absolument foutu sur la Terre ! Tout flambe et coule ; quant à la vie, c’est même plus la peine d’en parler ». Installés très inconfortablement, un millier d’Américains survivent sur la Lune, face à des Russes bien mieux équipés et installés au cœur de Mare Crisium, la mer lunaire. Ils y continuent la guerre, une guerre froide, qui voit des émissaires des deux colonies se rencontrer parfois, pour échanger informations et biens culturels. Bien sûr, puisque tout vient de l’imagination de Karl, les rapports avec ce qu’il est en train de vivre sur la Lande abondent. Son alter ego, Charles Hampden, un Américain, condamné comme les autres à une vie de restriction forcée, est comme lui confronté à des malentendus et à des décisions à prendre parfois dans l’urgence. La vie est un enfer là-haut, sur fond de retour involontaire à l’âge de pierre et d’atmosphère de fin du monde. Sur terre, ce n’est guère mieux. La représentation théâtrale à laquelle assiste le couple, évoque elle aussi la fin du monde, tout comme le Jugement dernier...

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