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Théâtre Soif de beauté

mai 2007 | Le Matricule des Anges n°83 | par Laurence Cazaux

Avec Assoiffés, Wajdi Mouawad plonge à la source des désirs et des soucis adolescents qui nous fondent dans notre vie adulte. Il livre un texte à la fureur de vivre qui bascule dans l’onirisme et le fantastique. Au fond de l’eau, deux corps ont été retrouvés, ils sont enlacés depuis si longtemps que leurs cadavres se sont mêlés l’un à l’autre. Boon, un anthropologue judiciaire, est chargé d’enquêter sur ces « amoureux étranges ». Il va réussir à identifier l’un des deux corps, Sylvain Murdoch, qui se révèle être un ancien camarade mystérieusement disparu le 6 février 1971. Ce jour-là, Sylvain Murdoch s’était levé du « pied cannibale » et s’était mis à parler sans arrêt, « à se vider par voie orale ». Impossible de le faire taire : « Est-ce que ça sert à quelque chose de »connaître«  ? Est-ce que ça sert à quelque chose de »savoir«  ? O.K., oui (…) Mais à quoi ça sert si je ne parviens pas à calmer ma colère ? (…) Comment ça se fait que plus je grandis, moins j’ai l’impression d’être vivant ? » Cette découverte va faire resurgir un autre cadavre, celui de l’adolescent que fut Boon. Il se rappelle de sa dernière rencontre avec Murdoch. Il rédigeait alors un devoir sous forme de pièce de théâtre, après avoir enquêté sur la perception qu’ont les gens de la beauté. Il avait imaginé un personnage de jeune fille, Norvège, refusant de sortir de sa chambre, le jour où elle découvre de la laideur au fond d’elle. Son enquête conduit Boon à la frontière où réel et fiction se mêlent. Il y a des rêves qui sauvent, d’autres qui détruisent. Assoiffés déborde d’une énergie inscrite dans la parole, les métaphores sont charnelles, elles essaient de dire le mystère de nos désirs, les plus fous comme les plus sombres, les flamboyants, les absolus, ceux abandonnés et ceux qui permettent de se lever chaque matin. Joli pari de donner à voir une part de l’invisible qui construit chaque humanité.

Assoiffés de Wajdi Mouawad
Actes Sud-Papiers, 40 pages, 8,50

Soif de beauté Par Laurence Cazaux
Le Matricule des Anges n°83 , mai 2007.
LMDA papier n°83
6,50 
LMDA PDF n°83
4,00