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Entretiens La langue en balancier

avril 2008 | Le Matricule des Anges n°92 | par Lucie Clair

Funambule des mots, Marie Cosnay avance texte à texte sur le fil étroit de l’impossible énigme de l’être, des abysses qu’elle découvre et des trajectoires qu’elle dessine dans le monde. Ou comment être-avec, malgré tout.

Les Temps filiaux

Il faut longer les murs de la prison dite Villa Chagrin, théâtre de son troisième roman, traverser le quartier de maisons ouvrières, monter une pente légère - Marie Cosnay habite, au faîte d’une colline derrière le vieux Bayonne, une maison haute et étroite, bordée d’un jardin dont les portillons avec ceux des voisins restent ouverts - y circulent librement interpellations, salutations, et délicieux gâteaux au chocolat. Dans ce havre de paix se retrouve l’écho de la quête traversant ses textes pudiques, qui, alliant force et délicatesse pour aborder les thèmes douloureux du deuil, de la violence, de l’exclusion, conservent un regard empreint d’un constant souci de justesse, d’équilibre. Celui de la langue vient en premier, celle qui s’engage, interroge, et ne craint pas de se transformer au fil des parutions. De la mélopée tragique des premiers opus, Que s’est-il passé ? et Adèle, la scène perdue (Cheyne, 2003 et 2005) à la scansion mythologique de Déplacements (Laurence Teper, 2007), Marie Cosnay a défendu sans bruit son goût de la prose ouvragée, nourrie du rythme des tragédies grecques et latines qu’elle transmet à ses élèves d’un petit collège. Avec deux nouvelles parutions, elle quitte peu à peu les rivages des gouffres intimes pour mieux se pencher sur ceux des autres. Deux romans contrastés, des textes qui se densifient, et marquent un tournant dans une œuvre en construction.
Quitte à dérouter son lecteur. Des tranchées de la guerre 14-18 de son arrière grand-père, André des ombres taiseux, qui sera imprimeur en Ethiopie, à la société « Ici » faussement futuriste des Temps filiaux, régentés par l’obsession du contrôle et ses perversions, il y aurait presque deux auteurs, si l’on n’y discernait, en filigrane, le même reflet d’un désir de lucidité sur le monde, et de ce qui, en lui comme en nous, nous gouverne. À 43 ans, l’auteur sait qu’il lui reste encore beaucoup à défricher, à exhumer. Elle s’y emploie en prosatrice exigeante et inquiète, traduisant, par ses livres comme par son engagement avec la Cimade auprès des migrants et demandeurs d’asile, ou sa candidature sur la liste basque Baiona Berria, qui a rassemblé 7,21% des voix au premier tour à Bayonne, la nécessité d’une « communauté de destin des gens qui vivent ici et sont capables d’accueillir des gens qui viennent d’ailleurs » (Sud-Ouest, 30/01/08). Plus puissante qu’une conviction politique, s’y inscrit la question entêtante de la finitude - et, dans son acceptation, la vision qu’ « il reste tout l’espace pour faire ».

On retrouve dans André des ombres le thème du secret, déjà présent dans vos autres livres. Quelle relation y aurait-il entre secret et écriture pour vous ?
S’il y a une relation entre secret et écriture - et ça me semble vrai - je ne suis pas sûre que l’écriture va aider à le dénouer. Peut-être simplement à le faire rayonner, à en parler de différentes manières, à lui donner plusieurs espaces, plusieurs images, plusieurs figures. Dans...

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