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Entretiens Le soleil en chantier

novembre 2019 | Le Matricule des Anges n°208 | par Dominique Aussenac

Pour son quatrième ouvrage, Ici seulement nous sommes uniques, Christine Avel nous invite à réexhumer la torpeur d’étés grecs. Incandescent et grave.

Ici seulement nous sommes uniques

Comment nommer un éblouissement collectif reproduit trois mois par an, qui cesse à l’âge adulte et dont la mémoire affecte durablement le restant d’une vie ? Un mirage, une épiphanie, un satori… ? Sur une île grecque minuscule, des familles d’archéologues se retrouvent l’été à investiguer le sol d’un ancien palais. Les pères, érudits, passionnés brillent par leurs comportements fantasques et outranciers. Les mères s’ébrouent en dansant le soir dans les tavernes. Pour les enfants, le monde commence et finit ici, dans une totale liberté. Il palpite « vivant, chaud » dans leurs mains, sous leurs pieds. « Ses limites sont précises et immuables, elles vont du troisième caroubier de la grand-route à l’extrême pointe des rochers de la crique, une poignée de kilomètres plus loin. » A l’instar du chantier, ces enfants vont grandir, découvrir, recéler, vibrer jusqu’aux prémices de l’âge adulte où ils devront se fondre, pour la plupart, dans la normalité. D’autres résisteront, inadaptés, inadaptables, différents. Mais tous porteront ce territoire, sa lumière à jamais dans leurs âmes. Écrit à la première personne du pluriel, le roman comporte peu de dialogues, plutôt des propos rapportés, enluminés, disséqués comme autant de formules définitives. « Ici commence le monde… » Alternant les phrases simples, vives, descriptives et des envolées plus lyriques, l’écriture joue sensuellement avec la lumière, les perceptions, les émotions. Elle atteint souvent une dimension vibratoire renforcée par une temporalité qui ondule : le récit éternisant de brefs moments, enjambant les saisons, se posant, s’accélérant. Parfois, en fermant les yeux, face au soleil, sous nos paupières, dans un grouillement de phosphènes s’installe un monde féerique, enchanté, une Atlantide, un grand Meaulnes que Christine Avel révèle ici somptueusement.

Votre ouvrage est-il à la fois une incantation à la vie, une solarisation mémorielle, une recension nostalgique sur la fuite du temps ?
Difficile à dire… Quand je me lance dans un livre, mon point de départ est moins ambitieux, plus précis. Je tournais autour d’une idée depuis longtemps : montrer dans un roman comment un lieu évolue, nous change, et change avec nous. J’avais eu le projet de raconter la mue du Cambodge, un pays où j’ai vécu et qui en l’espace de deux, trois ans, a changé radicalement. Je suis partie au Cambodge avec une bourse Stendhal, et naturellement j’ai écrit tout à fait autre chose.
Le « déclencheur » de ce livre a finalement été une rencontre littéraire à Montpellier, il y a trois ans. Un auteur disait que Faulkner avait toute sa vie écrit sur un seul lieu de sa propre enfance, détourné et recréé, qu’il appelait son « petit timbre-poste ». Les jours suivants je me suis demandé ce que pouvait être, pour moi, ce timbre-poste : alors que je n’ai ni « terroir », ni maison d’enfance, ni sentiment d’appartenance à une région, ayant longtemps vécu à l’étranger. Juste après, l’envie s’est imposée...

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