auteur Bryan Stanley Johnson
A propos
Amère ressac
Après R.A.S. Infirmière-chef et Christie Malry règle ses comptes, voici Chalut, un voyage cathartique illustrant le credo esthétique de B.S. Johnson selon lequel ce n’est pas l’imagination qui est à l’origine de l’œuvre, mais le culte de la vérité.
On connaissait la régénération par l’onde et le sel, du baptême, mais pas cette forme d’exorcisme conjuguant l’exploration de notre mer intérieure à une véritable odyssée maritime. C’est pourtant ce que nous propose B.S. Jonhson dans Chalut, son troisième roman après Travelling people (1962), et Albert Angelo (1964) publié en 1966 mais dont la conception remonterait aux années 61-62. Souhaitant comprendre la nature de ses angoisses et l’origine de son isolement, Johnson imagine alors d’écrire ce roman de soi en se coupant le plus possible de tout ce qu’il a connu jusqu’ici. C’est ce qu’il...
Ouvrages chroniqués
Albert Angelo
de
Bryan Stanley Johnson
2009
Typique de ce que sera son univers, le deuxième roman de l’écrivain anglais offre ce mélange d’exigence et de douce folie.
Loin des automatismes hérités de la tradition, le roman tel que le conçoit Brian Stanley Johnson (1933-1973), relève essentiellement de l’expérimental et d’un désir obsessionnel de dénoncer les mensonges de la fiction. Le roman doit être vérité, doit témoigner d’expériences tangibles. « J’essaie de dire quelque chose pas de raconter une histoire raconter des histoires c’est raconter des mensonges et je veux dire la vérité sur moi sur mon expérience (…), sur l’écriture et sur le fait qu’il n’y a aucune réponse à la solitude et au manque d’amour ». Dans Alberto Angelo (1964), son deuxième...
Christie Marly règle ses comptes
de
Bryan Stanley Johnson
2004
Dans un roman ahurissant, B.S. Johnson raconte les fantaisies insurrectionnelles d’un comptable de l’existence.
Le système « dit de la Partie Double » réveille, dans son énoncé, le souvenir de ces après-midi épuisants, sacrifiés au labour de parcelles de terre battue ou de gazon pelé. La partie en double était une manière confortable de réduire de moitié la surface à besogner ; en somme une pratique comptable. Les raquettes aux cordes aphones somnolent à présent dans les greniers, et les tennismen de naguère vieillissent en se réchauffant les artères à la pétanque. Pire encore : ils apprennent que le système « dit de la Partie Double », qui légiféra leurs réjouissances sportives, n’est d’aucun...
R.A.S. infirmière-chef
de
Bryan Stanley Johnson
Dans la lignée de Joyce et de Beckett, la rumination lente et soliloquée des pensionnaires d’une maison de retraite. Féroce et hilarant B. S. Johnson, qui se suicida en 1973.
« Comédie gériatrique » indique la couverture. Sauf qu’une comédie est censée déboucher sur une fin heureuse… Alors on songe à cette réflexion de Beckett dans L’Innommable : « C’est le commencement qui est le pire, puis le milieu, puis la fin, à la fin c’est la fin qui est le pire ». Nous sommes dans une maison de retraite. Ils sont huit, huit vieillards menés à la baguette par une infirmière-chef despotique,...