auteur David Bosc
Ouvrages chroniqués
Le Pas de la Demi-Lune
de
David Bosc
2022
David Bosc imagine un monde à la temporalité et à la géographie rêvées, un royaume sans pouvoir où la liqueur étourdit sans faire perdre pied.
Si on veut, c’est Marseille et l’on l’appelle Mahashima. (…) À Mahashima, longtemps capitale d’un royaume sans importance, Ryoshù mesure son bonheur de vivre heureux dans une ville heureuse ». Les mots de la quatrième de couverture sont une belle entrée dans le sixième roman de David Bosc d’une profonde densité poétique. Conte sans morale où l’on suit le cheminement d’un homme, parti rejoindre « les paysages de son enfance », sans l’avoir vraiment décidé, comme on partirait suivre le sens du vent. L’auteur des remarqués La Claire Fontaine sur l’exil de Gustave Courbet en Suisse tout juste...
La Claire Fontaine
de
David Bosc
Au mur de son atelier, à Paris, Courbet avait affiché une liste de règles : 1- Ne fais pas ce que je fais 2- Ne fais pas ce que les autres font 3- Si tu faisais ce que faisait Raphaël, tu n’aurais pas d’existence propre 4- Fais ce que tu vois et ce que tu ressens, fais ce que tu veux ». C’est de ce Courbet-là dont David Bosc nous dresse le portrait dans son troisième roman. Celui d’un peintre qui, bien qu’exilé après avoir abattu la colonne Vendôme pendant la Commune, s’installe à La Tour-de-Peilz, au bord du tranquille lac Léman. Tranquille en apparence car si pour certains le chef de...
Mourir et puis sauter sur son cheval
de
David Bosc
2016
Après un récit dédié au peintre Courbet (La Claire Fontaine), David Bosc revient sur le genre biographique en consacrant Mourir et puis sauter de son cheval à Sonia Araquistain, jeune peintre qui se suicida à Londres en septembre 1945. À l’origine du projet d’écriture : un passage des carnets du poète Georges Henein où il est fait mention du suicide de Sonia, deux articles du Daily Express consacrés à la défunte, et une photo. De ce matériau pauvre, Bosc nous livre un texte hybride où se mêlent formes littéraires et instances narratives multiples.
Soit une scène inaugurale, lapidaire,...
Milo
de
David Bosc
2009
Dépeindre l’humain en déshérence, David Bosc s’y astreint dans un deuxième roman âpre et flamboyant.
Les premières images des Amants du Pont-Neuf de Léos Carax mettent au diapason tourments de l’âme et souffrance physique. Alex, clodo cracheur de feu, entame visage et corps aux crépis et bitume d’une rue de Paris. Difficilement soutenable, le jeu d’acteur de Denis Lavant fascine monstrueusement.
La plume de David Bosc inocule dans le personnage de Milo, la même puissance, la même démesure, le même lyrisme. Milo ne s’automutile pas, mais semble s’être mentalement retranché du monde. Qui est-il ? D’où vient-il ?
En pleine errance existentielle (la quarantaine ?), telle une bête blessée,...