auteur Emmanuel Adely
Ouvrages chroniqués
Mon amour
de
Emmanuel Adely
2005
Emmanuel Adely rend un hommage cruel à ceux qui, dévorés par le besoin d’aimer, cherchent encore à savoir comment.
Soit un père, Daniel, chômeur désespéré depuis six mois ; Roberta, sa femme, désespérée et dépressive ; leurs trois enfants, des jumeaux en plein apprentissage du désespoir et de l’amour amoureux, et le petit dernier, 11 ans, victime du manque d’amour chronique ; l’aîné enfin, Franck, né d’un orageux premier mariage, qui distribue de l’amour sans espoir à tour de reins dans les parkings de la cité, à des hommes plus âgés que lui. Voilà pour figer le contexte, pour donner la mesure de tout ce désespoir et pouvoir s’en débarrasser, parce que Mon amour n’a rien, rien, rien de désespérant....
Fanfare
de
Emmanuel Adely
Le narrateur est assis dans une loge de théâtre. Il assiste consterné à un énième remake des Liaisons dangereuses. Il se demande ce qu’il fait là et se rappelle que quelques heures plus tôt il descendait d’un avion. Qu’il était parti en Egypte sur les traces d’un père qu’il n’a pas connu et que, parmi les reliefs de sa vie, il s’est découvert un frère. Une histoire apparemment simple. Pourtant, tout dans le dernier roman d’Emmanuel Adely semble tiré par les cheveux. À commencer par ce père improbable, ancien ministre égyptien mort en exil. On n’en saura guère plus sur le bonhomme, pas...
Jeanne, Jeanne, Jeanne
de
Emmanuel Adely
Le narrateur est né sous X. Il ne supporte plus de vivre dans le « désordre de ce silence » et fait rechercher sa mère. « Je suis allé au bout de ce que je pouvais faire sans elle c’est-à-dire de ce que je pouvais faire sans comprendre. » D’elle, il ne connaît que le nom et un prénom, trois fois répété, qui donne le titre de ce roman. « Jeanne, Jeanne, Jeanne », comme une prière, une imprécation, un chuchotement. Un cri. Celui de la naissance, au moment précis de l’expulsion, un cri poussé à trente-sept ans, comme pour la première fois. « J’ai eu besoin de vous pour naître, écrit-il,...
Agar-agar
de
Emmanuel Adely
Le deuxième roman d’Emmanuel Adely saccage l’idéal du couple.Entre hystérie et pulsions meurtrières, la langue se fait implacable.
Une ville étrangère et anonyme écrasée sous le soleil. Une femme et son fils jouent derrière les volets fermés. Ils attendent le retour de l’homme, l’homme qui raconte l’histoire d’une femme partie rejoindre à l’autre bout du monde un mari qui ne l’aime plus.
Tous les soirs la femme l’accueille avec des cris, des larmes, et l’homme résume leur histoire à ses longues plaintes quotidiennes. La chaleur, le ménage, le manque d’argent et l’enfant qui demande trop d’attention. Il ne lui donne jamais la réplique. Quand sa femme s’épand, lui se contente de retranscrire fidèlement l’incessant...