auteur Emmanuel Moses
Ouvrages chroniqués
L' Animal
de
Emmanuel Moses
2010
Décrire ce qui préexiste ou faire advenir par le langage, Emmanuel Moses déjoue l’enfermement formel.
Le nouveau recueil d’Emmanuel Moses est placé sous le signe de l’inconstance heureuse de sa poétique. On n’y entre, dirait-on après Ponge, de plain-pied, directement sur « La plage du monde ». Mue par une dynamique de compte-rendu d’expérience, la première des trois parties respire un large souffle épique. Articulant l’image empreinte dans la mémoire, sa temporalité est celle de l’imparfait, temps à retrouver. On éprouve de la reconnaissance, pour la beauté de ses structures accueillantes s’ouvrant comme l’éventail : « En ce lieu de conciliation où le temps ploie et s’éparpille », celle...
D’un perpétuel hiver
de
Emmanuel Moses
2009
D’un perpétuel hiver, livre faussement lyrique, revient vers Monsieur Néant, double kafkaïen d’Emmanuel Mosès, aussi romancier et traducteur.
Le premier poème qui ouvre D’un perpétuel hiver semble d’abord le plus loin de ce que l’on reconnaît depuis presque vingt ans de la voix d’Emmanuel Mosès : apparaît la figure d’un guerrier « sur les chemins de Bourgogne et de la Beauce/ Paris promettait tout aux fils de France/ on martelait des lames on fondait des canons (…)/ les glorifiaient la partie avant de louer Dieu ». C’est le sol natal qui remonte comme une fièvre à la tête des hommes, jusqu’à les tromper. Mais au milieu de ce « Feu dans l’enceinte du sanctuaire », déjà, « les jeunes personnes lorgnaient vers toi en bel uniforme/...
Figure rose
de
Emmanuel Moses
2006
Sous couvert d’une fluidité inquiète, les poèmes d’Emmanuel Moses exposent une dialectique déroutante entre l’être et le néant, la présence et l’absence, l’identité et son contraire.
Entre romans, nouvelles, poèmes et traductions, Emmanuel Moses, né en 1959, n’en est pas à son coup d’essai. Son sixième volume de poésie non seulement témoigne de la familiarité de l’auteur avec l’élément littéraire, mais en plus il s’impose, et ce n’est pas courant, comme faisant partie de celui-ci. Si la forme utilisée est souple, et non toujours versifiée, et bien que la question de la poésie, sujet obligé de nombreux écrivants, ne soit jamais abordée, la poésie est ici rendue évidence. La maîtrise du matériau langagier est telle que toutes les techniques utilisées vont à la légèreté,...