auteur Félix Fénéon
A propos
Lignes coupantes
Figure tutélaire des intellectuels anarchistes fin-de-siècle, Félix Fénéon fut aussi créatif que peu disert. Ses faits divers à la mode haïkaï sont de puissantes ellipses de la subversion.
Parce que la chronique a été tenue en piètre estime, on a longtemps cru négligeable l’activité de certains créateurs. Et parce que leurs « œuvres complètes » sont maigres, voire impalpables, on a cru malin de les considérer comme des « artistes sans œuvre »… alors que l’on avait disqualifié depuis lurette les faiseurs de sagas kilométriques à la Georges Duhamel. Ce postulat myope n’entérine que les arbitraires d’un temps : de fait, non, le roman n’est pas un mode majeur qui tiendrait dans l’ombre des formes mineures telles que le haïkaï ou la nouvelle. Jack Kerouac haïjin et D. H....
Ouvrage chroniqué
Nouvelles en trois lignes
de
Félix Fénéon
2019
Un classique du laconisme en littérature, par l’un des auteurs les plus discrets et les plus influents des lettres fin-de-siècle.
Celui qui silence » disait Alfred Jarry de Félix Fénéon dans son Almanach illustré du Père Ubu et, certes, on ne lui donnera pas tort. D’abord parce qu’à de rares exceptions près – dont ces Nouvelles en trois lignes – son œuvre reste encore largement inaccessible. Éclatée, dispersée en fragments innombrables, elle fut surtout composée d’articles et d’interventions diverses et parfois anonymes dans une foule de revues et de journaux dont il lui arriva d’avoir la responsabilité (La Revue blanche, L’En-dehors de Zo d’Axa pendant l’exil de ce dernier…) Ni poète, ni romancier, il fut critique...