auteur Gabriel Bergounioux
Ouvrages chroniqués
Il y a de
de
Gabriel Bergounioux
2006
Il y a de fait suite à Il y a un. Gabriel Bergounioux poursuit son cycle romanesque placé sous le signe d’une drôle de guerre.
Les affectations ont été distribuées. La jeune recrue qu’on avait quittée dans le précédent livre a trouvé un poste à la mesure de son handicap. Aveugle (comme fut, dit la légende, Homère), il est préposé aux liaisons radio sur un bâtiment de guerre. Narrateur à l’ouïe fine, il raconte une guerre de position, si l’on peut dire mouvementée. Sur le théâtre des opérations, ce navire est censément « intégré à un dispositif de blocus maritime » d’une citadelle ennemie. Censément, car point de vaisseau ennemi et de forteresse à l’horizon. « Ceux d’en face » ne se montrent pas, pas même par...
Il y a un
de
Gabriel Bergounioux
2004
Le titre du premier roman de Gabriel Bergounioux ne nomme pas son sujet, non plus que le roman lui-même, indéfini. Un détail aveuglant.
Vous lisez le titre d’un livre, vous ne lisez pour ainsi dire rien, vous lisez que vous ne lisez pas, en tout cas rien que vous puissiez vous représenter, rien que vous puissiez voir. Le titre du premier roman de Gabriel Bergounioux n’est pas a priori un très beau titre, loin de là, mais c’est un titre énigmatique, qui retient l’attention plus par ce qu’il cache que par ce qu’il montre. Vous y lisez ceci qui ne vous dit rien de plus que ce que vous lisez, à savoir une phrase qui débouche sur rien : Il y a un.
Il y a quoi ? L’article sur quoi bute le démonstratif ne marque rien que...
Pierre Bergounioux, l’héritage
de
Gabriel Bergounioux
,
Pierre Bergounioux
2002
Rien n’est jamais acquis : l’écrivain, pour Pierre Bergounioux, doit reprendre sans trêve sa tâche d’éclaircissement, son pèlerinage vers l’origine. Deux livres en témoignent.
Il faudrait peut-être inventer, pour la plupart des œuvres de Pierre Bergounioux, un nouveau genre littéraire : la méditation autobiographique -en référence aussi bien à Descartes qu’à Husserl- parages qu’il ne désavouerait sans doute pas, n’était sa modestie farouche. C’est que son regard rétrospectif, vers les lieux, les figures et les rêves de l’enfance, n’obéit pas à une sentimentalité narcissique, à une tiède nostalgie -mais bien plutôt à une volonté, sans cesse recommencée, rituelle, presque sacrée, de résurrection et de reconstruction. Remember ! c’est peut-être l’injonction...