auteur Gisèle Fournier
Ouvrages chroniqués
Tangage
de
Gisèle Fournier
2014
Jérôme rend visite à Anna dans un centre spécialisé. Apathique, elle semble avoir tout oublié de leur relation passée et demeure insensible à ses sollicitations. Anna laisse ses pensées errer, divaguer, en fuite, en lutte. Une détresse incomprise par Jérôme, qui se sent vaguement coupable : « Alors tout recommençait, les traites, les études à financer, les charges à payer, il ou elle, exaspéré, vociférant, poussait des cris à la limite de l’aboiement ». Anna remplit sa vie mentale de détails apparemment insignifiants, mais vers lesquels convergent souvenirs et questionnements. Sans...
Perturbations
de
Gisèle Fournier
2004
D’attente et de désillusion, de pauvres espoirs et de désarrois tenaces, de visages entrevus et enfuis sont tissées certaines vies. Gisèle Fournier en fait un récit à la française : sans la dimension plurielle (qui peut n’être que boursouflure) du roman, mais avec l’élégance d’une construction plus légère qui instille, peu à peu, la grâce magique d’une révélation. Comme dans Mentir vrai (voir Lmda N°44) que rappelle ici l’épigraphe de Pinget : « Jamais personne ne pourra dire que je n’ai pas dit la vérité », elle veut atteindre, à pas mesurés, le secret de vies minuscules, hésitantes,...
Mentir vrai
de
Gisèle Fournier
C’est l’été, Paris pèse ; dans une moiteur étouffante une femme marche, et se parle, nous parle. Une amie vient de lui confirmer, faussement apitoyée, ce qu’elle aurait dû soupçonner : Simon, l’homme qu’elle aime, la trompait, naguère, avant même qu’il ne décide de s’éloigner d’elle. Elle quitte cette amie, s’en retourne vers son atelier -elle est peintre- et se remémore alors, en un monologue intérieur fluide, écrit mais vraisemblable, ce que fut cette histoire qui s’achève ainsi, dans le désastre. Une passion simple, l’éveil du désir, la joie de l’accueil de l’autre, le rêve d’un...