auteur Hector Mathis
Ouvrages chroniqués
Langue morte
de
Hector Mathis
2022
Hector Mathis et Nicolas Geibel décortiquent la ville et ses troubles. Des réseaux policiers secrets aux mystères quotidiens de la banlieue.
L’état moral de la Cité préoccupe les jeunes romanciers qui désignent avec leurs langues respectives ce qu’ils perçoivent du monde urbain. Dans Langue morte, le troisième roman d’Hector Mathis, il est question de « la grisâtre » qui aurait pu correspondre à ce que le primo-romancier Nicolas Geibel nomme « la nébuleuse » dans son livre Cité. Mais si le premier a donné depuis son premier opus K.O. (Buchet-Chastel, 2018) le nom de « grisâtre » à la banlieue tout entière, « la nébuleuse » est pour Nicolas Geibel une manière, assez typique des séries télé, de nommer ces hiérarchies policières...
Carnaval
de
Hector Mathis
2020
Réquisitoire dressé contre les générations au pouvoir, le deuxième roman d’Hector Mathis expose les causes de ses perplexités.
Deuxième service pour Hector Mathis, qui sert un Carnaval après K.O. (Buchet-Chastel, 2018). Après avoir fait le constat de ses troubles, de sa maladie rongeuse et de ses fourmis dans les jambes, Sitam, son narrateur poursuit le diagnostic en affinant les symptômes et en élargissant la focale – à ce stade, il n’est plus certain du tout que le problème provienne de lui. Le jeune trentenaire constate que le monde qui lui paraissait n’être qu’un bol de confusion ressemble beaucoup plus à une grande tasse. C’est un fichu carnaval où chacun, pitre, fait son numéro, les plumes plantées dans le...
K.O.
de
Hector Mathis
2018
Premier roman d’un jeune homme à la trajectoire singulière, K.O. est un road-movie balancé comme un jazz au phrasé célinien avec en toile de fond des déroutes collectives et individuelles.
Parmi les textes de notre époque, certains sont plus significatifs que d’autres. Ils parlent efficacement de notre temps et des préoccupations de notre communauté, qu’on la considère en grappe ou à l’unité. Et K.O. d’Hector Mathis contient assez de lucidité pour que l’on y trouve un reflet net de ce que nous vivons, et de ce que chacun, lui en particulier, éprouve : difficultés avec les cadres contraignants, usages sociaux imbéciles, état d’esprit général mesquin, dégoût du commerce organisé pour multiplier les addictions, indignité de l’abandon des individus au flot du satané...