auteur Jacques-Pierre Amette
A propos
Lecteur, courage
Le Goncourt 2003 est à la littérature ce qu’une soirée diapo est au cinéma. On s’y ennuie avec application devant des silhouettes figées.
Le dernier prix Goncourt (on en arrive à souhaiter que ce soit le dernier) invente une maîtresse à Brecht, une comédienne poussée par la Stasi dans les bras du dramaturge qui vient de rentrer d’exil. On ne comprend pas bien ce qu’il lui trouve ni ce qu’elle trouve, elle, à l’officier de renseignement qui l’emploie. Le lecteur, lui, ne trouve que du vide.
Qu’importe l’intrigue puisqu’il n’y a ni langue ni style pour la soutenir. Juste des mots, d’une banalité scolaire, en rang d’oignons, des « il y avait » qui signent l’absence d’écriture, et nul relief. Chaque chapitre écrit comme on...