auteur Jane Sautière
Ouvrages chroniqués
Corps flottants
de
Jane Sautière
2022
À travers l’évocation de son adolescence au Cambodge, Jane Sautière retrace les moments décisifs de son propre destin. Et met en lumière une part de l’histoire de ce pays meurtri.
Jane Sautière nous embarque ici dans un voyage de la remémoration qui nous saisit par sa grâce et sa gravité. Malgré la « faillite de la mémoire », et la honte liée au fait de vieillir, l’écrivaine n’en demeure pas moins toujours requise par « l’étonnement de ce qui survit ». De sa plume alerte, elle cisèle les plus justes formules pour évoquer tous ceux et celles qui telles des silhouettes lui font signe, alors que le temps a passé et que seul l’oubli subsiste comme « un point stable dans le vertige permanent ». L’auteure, qui a vécu quelques années de son adolescence, de 1967 à 1970, au...
Nullipare
de
Jane Sautière
2008
C’est Philippe Muray qui disait que la littérature est « la miraculée du vouloir-l’enfant », « ce qui est sauvé du déluge de demande d’enfants ». Jane Sautière n’a jamais voulu d’enfant, elle est nullipare, et dans le livre qui porte ce titre, elle interroge cet « ahurissant mystère de ne pas avoir d’enfant ». D’être restée indivise. Elle le fait courageusement tant le totem de la mère est indéboulonnable, non-ironisable, et l’image de la femme sans enfant toujours entachée de sous-entendus peu flatteurs.
Réfléchir à la maternité, c’est toucher au sexe, à la mort, à la naissance...
Fragmentation d’un lieu commun
de
Jane Sautière
2003
La prison est devenue l’objet de toutes les curiosités. Jane Sautière fait le choix de la fiction et de la fragmentation pour nous ouvrir ses portes. Un livre admirable à la violence tout juste contenue.
Prison : logis où l’on enferme ceux qu’on veut détenir selon Émile Littré. Lieu qui suscite l’angoisse, qui nourrit les fantasmes, qu’il est préférable d’ignorer. Prison : machine à broyer, à anéantir, passage obligé, nous dit-on, pour remettre dans le droit chemin. Monde virtuel, recomposé, mal identifié. Depuis quelques années, des écrivains ont entrepris d’explorer cet « ailleurs ». Animateurs d’ateliers d’écriture ou travailleurs sociaux, ils cherchent à démythifier la prison, s’approprient ses codes et ses mots pour mieux nous les rendre, tentent d’ouvrir cet espace...