auteur Jean-Marie Barnaud
Ouvrages chroniqués
Sous l’imperturbable clarté
de
Jean-Marie Barnaud
2019
De livre en livre, Jean-Marie Barnaud donne à entendre une poésie au phrasé discret, sans ostentation, voix basse toujours à la recherche d’une joie qui serait une royauté pour tous…
À la question qu’Alain Freixe lui pose quant à ce « comment dire » de la poésie, et ce qu’elle peut répondre face aux accidents qui viennent blesser l’existence, Jean-Marie Barnaud (né en Charente-Maritime en 1937) répondait, avec parcimonie et réserve, ceci : « il me semble que le “comment dire” devrait coïncider avec la nécessité de désencombrer la parole des artifices par lesquels parfois elle se montre, fait la roue, s’enchante d’elle-même, prétend fasciner par ses prouesses ». Cette suspicion du langage, dans la possibilité qu’il a de claironner, voire de plastronner, Jean-Marie...
Venant le jour
de
Jean-Marie Barnaud
2004
Dans les premières pages de ses Récits de la Kolyma, Varlam Chalamov parle des sentiers que des hommes avaient à tracer dans la neige. De l’homme éreinté par ce travail, il dit aussi qu’il « meut son corps sur la neige comme le barreur conduit son bateau sur la rivière d’un cap à l’autre ». Façon pour lui de maintenir, dans le reste amaigri de tout espoir, l’horizon possible d’une accalmie… D’une venue du jour dans la nuit du jour. C’est aussi ce que ne cesse de réfléchir, au sens d’une ombre sur un mur, l’expérience de la poésie de Jean-Marie Barnaud, et dirait-on davantage avec Venant...
Un tombeau pour Félicien
de
Jean-Marie Barnaud
Un Tombeau pour Félicien
de Jean-Marie Barnaud
Félicien est mort sans que son existence ait pu être déchiffrée par ses plus proches. Sa mère d’abord qui n’accepte pas la disparition et demande à ses amis de retracer le portrait du fils afin d’y voir un peu mieux. Son meilleur ami, sans cesse admiratif parce qu’il voyait en Félicien ce qu’il voulait voir en lui-même. Félicien mort, ces proches vont, par courrier, apporter des pierres à l’édifice que la mère voudrait ériger. Un monument de mots, car, bien que chacun s’en défende, pour retrouver « l’essence » de Félicien, il faut faire...