auteur Jean-Pierre Spilmont
Ouvrages chroniqués
Sébastien
de
Jean-Pierre Spilmont
2010
D’une histoire attachante où s’entend la voix fragile d’un fils mal-aimé, Jean-Pierre Spilmont parvient à faire le roman de toute une enfance meurtrie. Poignant.
Certains livres semblent avoir été écrits sous la protection de la grâce. C’était le cas, par exemple, du très sensible Leur histoire de Dominique Mainard. C’est, dans un registre légèrement différent, celui aussi de Sébastien, quatrième roman du poète et dramaturge Jean-Pierre Spilmont. Tout y est et rien n’est en trop dans cette narration équilibrée au plus juste, fragile comme l’enfance qu’elle évoque. D’une fluidité limpide, le roman déroule le calvaire d’un gamin marqué au sceau du désamour : « je crois que c’est au début du mois de mai, cette année-là, que ç’a commencé à mal...
Une clarté de passage
de
Jean-Pierre Spilmont
Il se prépare un grand silence/ Une transhumance des mots/ vers on ne sait quel territoire/ de déshérence/ (…) Mais il demeure/ sur l’horizon/ une fêlure/ une simple fêlure/ d’où pourrait naître/ un signe. »
C’est dans cette fêlure que s’engouffrent les mots de Jean-Pierre Spilmont. Un chant comme une attente, comme une révolte, un espoir. Comme une clarté justement. Clarté au sens d’acceptation. Mais une acceptation qui n’a rien d’une résignation. Plutôt une souffrance béante « avant, juste avant la transmutation soudaine du sommeil en brasier ». Le feu de la vie. Encore et encore. Le...