auteur Kéthévane Davrichewy
Ouvrages chroniqués
Nous nous aimions
de
Kéthévane Davrichewy
2022
L’exil peut être intérieur, certes, mais le vrai, celui qui sépare du pays d’origine déchire des êtres, des familles sur plusieurs générations. La Géorgie appartint au bloc soviétique jusqu’en 1991. Moscou dans les années 60 et 70 est le passage obligé d’une mère et de ses filles exilées à Paris, en vacances chez leurs aïeux. Chaque été, des douanières les humilient. « “Voilà les Géorgiennes“, dit la plus âgée. La phrase, prononcée en russe, grinçante. Kessané appréhende la suite. On l’attrape par le bras, on la sépare de leur mère et on les entraîne, elle et Tina, dans la pièce sans...
Quatre murs
de
Kéthévane Davrichewy
2014
Le paradis perdu de l’enfance hante le quatrième roman de Kéthévane Davrichewy. D’une très délicate sobriété.
Ah, la famille ! Ses âges d’or, ses fastes, ses déchirements, ses secrets, ses jalousies, ses recompositions… Et plus que jamais ses croisés et ses pourfendeurs. D’origine géorgienne, Kéthévane Davrichewy, née en 1965, puise dans ses souvenirs familiaux une bonne partie de son inspiration. D’abord en traduisant des contes arméniens pour enfants, puis en publiant des romans pour adultes. Tout ira bien (Arléa, 2004), La Mer Noire et Les Séparées (Sabine Wespieser, 2010, 2012). Quatre murs surprend par sa dimension théâtrale, l’extrême intensité du dit et du non-dit, sa très grande...
La Mer noire
de
Kéthévane Davrichewy
2010
Depuis l’écriture jeunesse à l’École des loisirs et Tout ira bien paru chez Arléa en 2004, Kéthévane Davrichewy est hantée par ses origines géorgiennes. La Mer noire ne fait pas exception. Tamouna, vieille dame raccordée à la vie par des tuyaux à oxygène, s’apprête à fêter son anniversaire, entourée de ses proches. Tamaz, son premier amour, doit venir… en a-t-elle vraiment envie ? Cette journée d’attente, du lever au coucher, est prétexte à se souvenir. « Elle » se revit et traverse à nouveau son siècle, dans un va-et-vient envoûtant entre première et troisième personnes. Exilée à Paris...
J’aurai une ferme en Afrique
de
Kéthévane Davrichewy
2005
Ce beau roman est l’évocation du souvenir d’un être cher par une petite fille de 10 ans. Lou raconte sa rencontre avec Fanny, les instants qui ont bouleversé sa vie d’enfant jusque-là à l’écart du monde. Elle accueille cette métamorphose comme une évidence. « On l’a su tout de suite. Dès les premiers mots entre nous. Il n’y a pas d’explication à ça. Et, plus tard, on se l’est promis : c’est pour la vie. Entière. »
L’écriture de Kéthévane Davrichewy donne à cette évocation en partie onirique le sentiment d’un doux mouvement ondulatoire qui rappelle la majesté des animaux de la savane (la...