auteur Magda Szabó
Ouvrages chroniqués
Le Vieux puits
de
Magda Szabó
2009
Magda Szabó revient sur son enfance, marquée par des parents artistes, dont l’imaginaire a constitué son premier terreau d’écrivain.
Un vieux puits, c’est ce qu’imaginent les parents de la petite Magda pour la dissuader de jouer dans les graviers de la cour trempés par la pluie. Il est censé l’engloutir. Mais cette idée, loin de rebuter l’enfant, déclenche au contraire en elle une excitante rêverie. Évidente métaphore de la mémoire, ce puits est aussi la réserve d’imaginations dans laquelle elle a baigné durant des années. En effet, les parents Szabó étaient tous deux épris de littérature et d’art ; pour eux, « écrire était une occupation aussi naturelle que prendre un bain ou se coiffer ». L’un comme l’autre ont été...
Le Faon
de
Magda Szabó
2008
Après La Porte et Rue Katalin, Magda Szabó explore à nouveau, avec une lucidité inentamée, l’âme humaine et ses ressorts les plus secrets.
Esther, la narratrice, est adulte quand débute, à la première page du Faon, son long monologue amer. Célèbre comédienne de théâtre, elle s’adresse à son amant qui est aussi l’époux d’Angela. Angela, poison de la vie d’Esther depuis l’enfance : ravissante, délicate, foncièrement bonne et dévouée aux autres, la petite fille avait cristallisé - en un processus de fixation mental et physique - la haine d’Esther. Le monde s’est toujours mis à genoux devant Angela, comme le fait désormais son amant, mari qui prétend ne plus aimer sa femme mais la couve et la gâte encore comme une petite fille....
Rue Katalin
de
Magda Szabó
2006
Magda Szabó raconte dans ce roman nostalgique les dures marques de l’Histoire contemporaine, sur les familles d’une rue de Budapest.
Magda Szabó, qui nous avait déjà convaincus il y a trois ans avec une œuvre sombre, La Porte (prix Femina étranger), confirme dans cet opus nouvellement traduit mais paru en Hongrie dès 1969 son art de conteuse. La rue Katalin, c’est ce coin de Budapest on ne verra rien d’autre de la ville où plusieurs familles ont entremêlé leurs destins durant des années, une rue qu’ils n’ont jamais quittée, même après l’avoir physiquement désertée, une rue où s’est nouée chacune de leur vie et qui fait pour toujours partie d’eux. Sur ce thème, dont la mélancolie profonde sous-tend tout le roman, Magda...
La Porte
de
Magda Szabó
2003
On ouvre et referme La Porte de Magda Szabó (née en 1917) sur deux chapitres éponymes. Dans le premier, la narratrice, écrivain, confesse qu’elle a tué une femme alors qu’elle voulait la sauver et décrit le cauchemar qui la poursuit depuis. Le dernier chapitre s’achève sur ce cauchemar. Avec l’implacable logique d’un roman policier. La construction est cependant trompeuse, car si l’aveu de départ nourrit le suspense tout au long du récit, celui-ci s’avère plutôt le portrait de la femme « tuée », Emérence, vieille concierge de Budapest, et l’analyse psychologique de ses relations avec...