auteur Marie Didier
A propos
Résistance active
Médecin des pauvres et des tziganes, résolument engagée dans son siècle, Marie Didier est entrée en littérature pour épauler sa pratique médicale. Et mettre en lumière les ténèbres auxquelles cesser de vivre droit nous conduirait.
C’est un petit coin de verdure dans le quartier de Lardenne à Toulouse que frôlent les avions en approche de l’aéroport de Blagnac. Un jardin dont le portail est toujours ouvert. Et peut-être la maison l’est-elle de même. En passant sous le cerisier, on pense à Jeanne, l’héroïne du cinquième livre de Marie Didier. Jeanne qui, les soixante-dix printemps bien sonnés, venait tailler la haie de notre hôte juchée sur son échelle. On aurait plus de chance de croiser ici les personnages des livres de Marie Didier que de rencontrer leur auteur dans les coulisses de l’édition ou du monde de la...
Coups d’éclats
Il ne faut pas plus de deux pages à Marie Didier pour imposer son style. « Bridge », premier des vingt et un textes courts rassemblés ici, aborde l’angoisse du vieillissement sous l’apparence d’une ironie mordante. On en sort en souriant, berné par une phrase méandreuse qui accouche d’un burlesque surprenant. « Exil », qui suit, fait un long plan panoramique sur une foule d’insectes échoués...
Bibliographie
Morte-saison sur la ficelle et autres récits (récits) Gallimard, 2008
* Dans la nuit de Bicêtre (roman) Gallimard, 2006
* Le Livre de Jeanne (roman) Gallimard, 2004
* La Bouilloire russe (roman) Séguier, 2002
* La Mise à l’écart (roman) Gallimard, 1992
* Une fin (nouvelle) Sables, 1991
* Contre-visite (récit) Gallimard, 1988
Pages
- 1
- 2
Ouvrage chroniqué
Dans la nuit de Bicêtre
de
Marie Didier
2006
Dans la nuit de Bicêtre souffrent et meurent les insensés. Marie Didier les ressuscite, avec compassion, en une reconstruction historique qui est aussi méditation.
Au cœur des années 70, Michel Foucault se lance dans un nouveau projet, une nouvelle tâche lui semble importer, celle d’écrire « la vie des hommes infâmes », hommes et femmes privés d’histoire et de nom, destins enfouis au fond des archives, avec l’espoir que de ces existences « obscures et infortunées « » naisse pour nous encore un certain effet mêlé de beauté et d’effroi ». Il s’y essaiera avec Moi, Pierre Rivière, ayant égorgé ma mère, ma sœur et mon frère. Marie Didier consentirait sans doute à être ainsi associée à ce projet : pour elle aussi il s’agit bien, elle le dit dès la...