auteur Oskar Panizza
Ouvrages chroniqués
Le Concile d’amour
de
Oskar Panizza
2018
Cent ans après sa mort, Oskar Panizza secoue toujours le cocotier, pouvoir de l’Eglise compris.
Le Concile d’amour fait partie de ces textes sulfureux, immédiatement censurés dès leur sortie, puis régulièrement interdits, dont tout le monde a entendu parler, dont tout le monde reconnaît la qualité, l’originalité et la charge explosive et qui ressurgissent régulièrement. Des textes qui ont mis du temps à nous parvenir. Celui-ci a été pour la première fois édité en France en 1964 par Jean-Jacques Pauvert, soixante-dix ans après sa publication en Suisse, l’auteur espérant ainsi naïvement échapper à la censure allemande. Oskar Panizza : un drôle de paroissien. À cheval sur les XIXe et...
Un scandale au couvent
de
Oskar Panizza
À la fin de trois nouvelles sur huit, les infirmiers entrent et embarquent le protagoniste : direct à l’asile. Il faut dire qu’Oscar Panizza, formé pasteur piétiste, devenu aliéniste anticlérical, aligne bizarrerie sur bizarrerie. Un noir du Soudan, acrobate hors-pair, importé en Angleterre pour y danser furieusement, se découvre blanc, et vient requérir un certificat chez son médecin de Hambourg. Les infirmiers entrent. Un chef Sioux (y en avait-il beaucoup en Allemagne vers 1870 ?) exige une dose massive de poison, pour distribuer à son peuple qui veut mourir. Il s’explique, on...
Le Crapaud jaune et autres récits
de
Oskar Panizza
Le Crapaud jaune
et autres récits
d’Oskar Panizza
Les éditions Ludd poursuivent la traduction de l’œuvre de ce féroce pamphlétaire des lettres allemandes (1853-1921), germanophobe convaincu et grand combattant de la religion devant l’éternel. Moins virulent que Le Concile d’amour ou Adieu à Munich qui valurent à l’auteur quelques mandats d’arrêt, ce nouveau recueil de textes est une suite de joyeuses bouffonneries. Ainsi en participant à son premier pèlerinage, le narrateur découvrira qu’une fin de procession se termine toujours en orgie. Plus loin, un commissaire de police qui ne...
Ecrits de prison
de
Oskar Panizza
Ecrits de prison confirment les obsessions de ce pamphlétaire enrégé pour qui « l’asile, la prison ou la fuite », restaient les seules issues possibles.
En 1891, alors qu’il était médecin, Oskar Panizza avait tenu une conférence intitulée Génie et folie (1) devant un parterre de psychiatres et de juristes. Il évoquait le destin de ces grands génies succombant à la maladie mentale. Prophétique. Quelques années plus tard, en 1905, celui que Breton surnomma « le scorpion du calice » était interné au sanatorium Mainschloss, près de Bayreuth. Il y resta seize ans avant de s’éteindre d’une crise d’apoplexie. Dans un dernier élan rageur, il chargea deux avocats d’obtenir sa radiation de la nationalité bavaroise, et vint peu à peu à refuser toute...
Journal d’un chien
de
Oskar Panizza
Pour un chien, à quoi peut bien ressembler l’espèce humaine ? Physiquement, c’est le « règne de l’épais, du bouffi et de l’éléphantesque » animée par « des salves de bouche » et des « gesticulations ». Ecrit en 1892, Le Journal d’un chien consigne pendant neuf mois les dissections canines du matériau humain. L’occasion pour Oskar Panizza de déployer comme un long ricanement son aversion et son dégoût pour l’homme en qui il ne voit que bouffonnerie et cabotinage. Ce texte, l’un des premiers de celui que Breton surnommait « le scorpion du calice », un peu inégal, préfigure néanmoins la...