auteur Philippe Muray
A propos
Déconner plus haut que l'époque
Les Belles Lettres font la somme de ses Essais : pendant vingt ans, Philippe Muray a éprouvé une joie d’enfant, pardon d’adulte, à peindre de puissants grotesques, au bord d’un Occident qui « meurt en bermuda ».
Il faut que le genre humain soit devenu complètement imbécile » : c’est ce qu’écrit Flaubert à Louise Colet, un soir de 1853, après avoir regardé la plage, ses moutards, ses grands-mamans et les sacs où les femmes se fourrent le corps. Cent cinquante ans plus tard, Muray décline la « théologie Paris-Plage » : pas de plage mais une croyance, et le sable et les hamacs qui ne sont plus que des « pense-bêtes, disons des pousse-au-croire ». L’humanité est désormais plus qu’imbécile, d’ailleurs il n’y a plus d’humanité ; c’est ce que ne serinent ces 1800 pages (articles, entretiens, préfaces…,...
Ouvrages chroniqués
Liste alphabétique des titres
Ultima necat V (1994-1995)
de
Philippe Muray
2024
Lmda N°252
Le panache du gladiateur
avril 2024
Article non disponible
Ultima necat VI (1996-1997)
de
Philippe Muray
2024
Lmda N°252
Le panache du gladiateur
avril 2024
Article non disponible
Ultima necat : journal intime (1986-1988)
de
Philippe Muray
2016
Lmda N°161
Moins de dix ans après sa mort paraît le tome I (1978-1985) du Journal intime* de Philippe Muray. Une écriture cachée, terriblement incarnée, où s’inventent l’écrivain et le futur exorciste de notre modernité.
C’est Picasso qui expliquait à Brassaï qu’il ne suffisait pas de connaître les œuvres d’un artiste, qu’il fallait aussi savoir quand il les faisait, pourquoi, comment, dans quelles circonstances. Et d’ajouter que c’était la raison pour laquelle il datait tout ce qu’il faisait. En décidant, en août 1978, de tenir à nouveau un Journal – « Il faut absolument qu’il se fasse sur le fumier des...
Traverser le silence
mars 2015
Ultima Necat IV, Journal intime 1992-1993
de
Philippe Muray
2021
Lmda N°226
Frontal, a-dialectique, excessif, Philippe Muray a fait de son Journal un lieu d’exorcisme et de réappropriation de sa vie. D’où sa grande éloquence outrageante et son côté sanctuaire secret d’une pensée intime.
Que reste-t-il d’une vie, de celle de Philippe Muray en l’occurrence ? Ses livres, bien sûr, mais aussi tout ce que sa voix d’outre-tombe a consigné dans son Journal dont le quatrième tome, couvrant les années 1992 et 1993, vient de paraître.
Fruit d’une confrontation quotidienne au temps, un Journal est d’abord un lieu où conserver les événements qui font l’existence au jour le jour : des...
L’irritation comme manière d’être au monde
septembre 2021
La Gloire de Rubens
de
Philippe Muray
2013
Lmda N°145
Avec Rubens, cet Homère de la peinture, comme disait Delacroix, c’est la peinture faite chair que célèbre Philippe Muray.
Quel dommage que Philippe Muray (1945-2006) n’ait plus fini que par écrire sur ce qu’il détestait. Car il savait aussi magnifiquement écrire sur ce qu’il aimait comme le prouve la réédition de son essai sur Rubens (1991). Un livre dont la verve flamboyante, la féroce et joyeuse appétence verbale relèvent du pur plaisir, de l’émotion érotique qui est à la source de l’intérêt qu’on peut...
Éloge de l’opulence
juillet 2013
Ultima Necat III : Journal intime (1989-1991)
de
Philippe Muray
2019
Lmda N°214
Couvrant trois années cruciales (1989-1991), le troisième tome du journal intime de Philippe Muray vaut celui des Goncourt. Y revendiquant le trouble infini dont naît la littérature, il y déclare la guerre à son temps. Avec panache et intelligence, jubilation et férocité joyeuse.
Si le journal intime témoigne d’une manière d’habiter le temps et de mettre sa vie à distance, il est surtout censé être le lieu où l’on peut tout dire, descendre au plus profond de soi, régler des comptes, noter tout ce qu’il est impossible de dire publiquement – parce que c’est trop dangereux pour soi ou parce que ça n’intéresserait personne. C’est la plus ou moins grande conscience de cet...
Muray, au-delà du désenchantement
juin 2020
Ultima necat : journal intime (1986-1988)
de
Philippe Muray
2016
Lmda N°170
En résistance contre l’esprit et les pratiques de son temps, Philippe Muray (1945-2006) est avant tout un écrivain. Ce que montre incontestablement le tome II de son Journal.
C’est par quelques constats amers que débute ce deuxième tome du Journal de Philippe Muray. Il a 40 ans et ses deux derniers livres – Céline (1981) et Le XIXe siècle à travers les âges (1984) – n’ont pas rencontré l’audience espérée. « Mes livres ne peuvent avoir de succès puisque tous mes sujets consistent à défriser l’être. » Dépité, il regrette le temps où il écrivait dans la fièvre, sans...
Muray, à l’épreuve de lui-même
février 2016
On ferme
de
Philippe Muray
1997
Lmda N°21
Le nouveau roman de Philippe Muray est une charge contre le politiquement correct. Un exercice salutaire de mauvaise humeur.
Il est bien gentil, Philippe Muray ! Pas de nouvelles depuis 1991 qui voit la publication de La Gloire de Rubens (Grasset) et celle de L’Empire du Bien (Les Belles Lettres)*, et maintenant, comme pour rattraper le temps perdu, sept cents pages serrées d’un roman plein de bile. Parce que le biographe de Céline n’a rien perdu de sa verve, de son horreur de cette société pleine de bons sens,...
Le râleur hyperbolique
novembre 1997