auteur Pierre Courtaud
Ouvrages chroniqués
Underwood & Compagnie
de
Pierre Courtaud
Voici une plaquette, un tir de phrases mitraillettes, illustrant à sa façon, le mot d’Allen Ginsberg « la machine à écrire est sacrée ». Énigmatiques, souvent sèches, jouant autant de la reprise que du grand écart de ton, les « pièces » de la première partie étonnent -« Revoir instance. Revoir instant et cils ». Faut-il simplement les scander ? Admettre un collage ou cut up sous-jacent ? Les questions restent, parmi les ombres de Gertrude Stein ou d’un « Marcel Duchamp falsifiant et jazyfiant ». Le second temps, plus évident, forme une litanie tonique à la gloire de la machine...
Gertrude Stein (notes, parenthèses et jeux de roses)
de
Pierre Courtaud
2000
En ne cessant de replacer l’écriture devant elle-même, travaillant au corps sa nature, Gertrude Stein a construit une œuvre comme sortie du temps. Un trésor dont l’actualité, créatrice, hante nos contemporains.
Les témoignages de reconnaissance envers l’œuvre de Gertrude Stein ne cessent de s’accumuler, épars -les quelques mots de Jacques Sivan dans le dernier numéro de Java…-, ou regroupés -rappelons l’excellent numéro de la revue If qui lui fut consacré. Grâce à ceux-ci l’influence et le devenir de son œuvre se font jour, par la bande, alors que ses traductions disponibles demeurent bien incomplètes. À ce titre, la conférence Composition as explanation, publiée jadis dans Luna Park, reparaît dans le numéro « tout reprendre » de la revue Ligne de risque. Cette conférence donnée à la fin des...
Couloir
de
Pierre Courtaud
N’oublions pas qu’il existe une littérature conceptuelle comme un art du même nom. Dans ce domaine, tout prend sens, pourvu que ceux qui y participent y trouvent quelque raison. Pierre Courtaud fait partie de ces auteurs proches de l’Oulipo qui ont trouvé manifestement dans Perec et autres imploseurs du langage des maîtres incontestables. Couloir est donc un texte avec trois niveaux de lecture : le couloir symbolise la phrase comme le passage obligé vers quelque chose d’autre, dont on ne sait pas trop ce que c’est sinon qu’il permet au texte d’exister. Avec une seule phrase au milieu de...
Lilas
de
Pierre Courtaud
On est d’abord surpris par la construction du livre : une écriture dédoublée, une lecture en résonnance. Pages de droite, un poème, des phrases courtes, le mot lilas au début de chaque ligne qui scande l’écriture, lui impose un rythme de lecture, un crescendo vers l’épanouissement du texte. Pages de gauche, une prose apparemment plus technique à propos de l’herborisation. La concentration sur le travail des mains pour amener à ces « exercices d’émerveillement » (sous-titre du livre), pour laisser déferler les sensations, les mots qui se font écho.
Pierre Courtaud nous offre un superbe...