auteur Ricardo Sued
Ouvrage chroniqué
Bonbon acidulé
de
Ricardo Sued
Lors des représentations, Bonbon acidulé se passe dans le noir complet. Le spectateur ne voit rien. Le lecteur, lui, s’interroge.
Le lâche tremble de peur dans l’obscurité parce qu’il ne peut rien voir, il a peur du silence parce qu’il n’entend rien. Dans le monde obscur du soleil couchant, on a peur de l’espace, peur de la vérité, du manque de points de repère ; c’est un monde où les gens ont peur d’être vulnérables ». Cette réplique de Bonbon acidulé résume un peu le pari de cette pièce qui, jouée dans l’obscurité la plus totale, se présente comme une invitation à un autre état de conscience, où « l’être intérieur s’éveille ». En occultant la vue, les autres sens peuvent alors s’épanouir, l’odorat, le toucher, le...