auteur Robert Seethaler
Ouvrages chroniqués
Le Café sans nom
de
Robert Seethaler
2023
À travers le récit poignant de la vie et la mort d’un café populaire dans la Vienne des années 1970, Robert Seethaler ressuscite un interstice temporel et social.
Les livres de Robert Seethaler tournent le dos au contemporain. D’un pur réalisme, ils semblent d’un autre temps. Le Tabac Tresniek (2014) et Une vie entière (2015), qui le rendent célèbre dans l’espace germanophone, déroulent avec naturel des vies dans l’Autriche du XXe siècle. L’écriture se coule dans le moule de l’existence pour dessiner, avec douceur et mélancolie, les dimensions d’un homme. Les deux textes suivants expérimentent différemment, décalquant comme de biais ce sujet qu’est l’existence : dans Le Champ (2020) les morts d’un cimetière se racontent tour à tour, tandis que Le...
Le Dernier Mouvement
de
Robert Seethaler
2022
Le Dernier mouvement, de Robert Seethaler
Robert Seethaler est un acteur majeur de la littérature contemporaine d’expression allemande. Ce Viennois discret qui vit maintenant à Berlin en retrait de toute agitation médiatique élabore une œuvre singulière dont l’apparente simplicité exclut toute complaisance. Il est d’autant plus réjouissant qu’il soit très lu dans l’espace germanophone ; depuis la parution du Tabac Tresniek les romans de Seethaler sont autant de best-sellers salués par la critique et ses lectures publiques rassemblent facilement trois à quatre cents personnes.
Le Dernier Mouvement, son dernier et très bref...
Le Champ
de
Robert Seethaler
2020
Avec Le Champ, Robert Seethaler fait parler les morts, sans guéridon mais avec beaucoup de pudeur et d’indulgence.
À quoi pensent les morts ? À ce que fut leur vie, probablement. Autant dire pas grand-chose, tant nous sommes ici loin de tout héroïsme et même de toute idée d’aventure. Les habitants de ce cimetière – de ce « champ », donc, puisqu’il y est question de récolter des âmes – furent auparavant ceux de Paulstadt, l’une de ces petites villes autrichiennes où la rumeur du monde ne semble jamais parvenir qu’en fin de course, assourdie, usée. De bien petites vies, donc, mais des vies tout de même : tour à tour, les morts se racontent. Pour l’une, deux mots suffiront (« Des idiots »). D’autres...