auteur Serge Wellens
Ouvrages chroniqués
Il m’arrive d’oublier que je perds la mémoire
de
Serge Wellens
2006
Il y a une tendre naïveté dans les poèmes de Serge Wellens, quelque chose qui doit peut-être autant à de l’enfance qu’à un refus de la grandiloquence. Ces poèmes de l’âge avancé, qui convoquent la figure du vieillard, ravivent de vieux souvenirs, empruntent aussi beaucoup au surréalisme et font de l’image l’écho d’un sentiment, d’une peur. On les lit dans une proximité qui les désarme un peu, comme s’ils ne pouvaient qu’être amoindris (quelque chose comme ce réflexe qui veut qu’on sourie à un homme âgé qui parle bas). C’est tendre donc, même lorsque, comme c’est souvent le cas, une chute...
La Concordance des temps
de
Serge Wellens
Un écrivain peut fêter plus de quarante de poésie et le faire dans l’intimité. Quarante piges ne créent pas une célébrité. Surtout quand on s’appelle d’un nom aux accents flamands alors qu’on est né en 1927 à Aulnay-sous-Bois. Surtout quand on est rétif aux progrès au point d’écrire, en 1981, à propos de la télévision : « À présent que le ciel/ ne nous vient plus du ciel/ mais de cette fenêtre/ nos yeux voient ce que voient nos yeux/ et rien de plus. » Mais Serge Wellens n’a sans doute que faire des trompettes de la renommée, puisqu’aussi bien, il sait que « Chez les fourmis je suis un...