auteur Simon Johannin
Ouvrages chroniqués
La Dernière Saison du monde
de
Simon Johannin
2022
J’ai élargi mon corps/ Laissé se former d’autres strates/ Choisi de trouver la douceur/ Au milieu de cette algèbre opaque ». Le coauteur de Nino dans la nuit (Allia, 2019) révèle une mélancolie apaisée et prend le parti d’une douceur désarmante. Dans une prose épileptique, Simon Johannin éclairait des figures romanesques furieusement à la marge. Assagi, son deuxième recueil de poésie porte un regard plus mesuré sur les passions et laisse entendre une inquiétude amoureuse suspendue à la quête d’un désir moins troublé, préservé des brûlures : « Où n’as-tu pas vu que tout brûler/ Ça n’était...
Nino dans la nuit
de
Capucine Johannin
,
Simon Johannin
2019
Après le prometteur Été des charognes, Simon Johannin revient avec un texte co-signé par Capucine, qui délaisse les zones rurales pour la région parisienne. Nino Paradis, la vingtaine, galère à joindre les deux bouts. Il tente de s’engager dans la Légion étrangère, multiplie les petits contrats et les vols à l’étalage pour survivre, et vit avec sa copine Lale dans un squat insalubre. La misère guette. Débrouillard (« Je cherche le bout du départ pour nous dérouler la grande vie, te tailler des tangas dans le tapis rouge et plus jamais suer à courir après ce qu’il faut pour passer d’un...
Camille Cloarec
janvier 2019
Le Matricule des Anges n°199
L' Été des charognes
de
Simon Johannin
2017
Un premier roman âcre, sale, resserré, de Simon Johannin, autour d’une poignée de souvenirs qui dérangent et saisissent. Puissant.
J’ai grandi à La Fourrière, c’est le nom du bout de goudron qui finit en patte d’oie pleine de boue dans la forêt et meurt un peu plus loin après les premiers arbres. » Telle est la présentation succincte du village dans lequel grandit le jeune narrateur de L’Été des charognes. Un lieu misérable, dans lequel la violence et la saleté empiètent largement sur l’enfance. Le roman s’ouvre sur la lapidation d’un chien par une tribu de gamins, et jette par la même occasion le lecteur dans un bourbier duquel il ne peut s’extirper. Un peu comme s’il était enlisé, lui aussi, dans cet « amas de...