auteur Violette Leduc
Ouvrages chroniqués
La Bâtarde
de
Violette Leduc
1996
Dans La Bâtarde, confession autobiographique d’une formidable densité, l’écrivaine évoque ses amours homosexuelles et ses amitiés littéraires.
En soi, l’incipit de Violette Leduc n’a rien d’engageant : « Mon cas n’est pas unique : j’ai peur de mourir et je suis navrée d’être au monde. » On s’attend donc à de la plainte, ce à quoi Simone de Beauvoir, dans sa préface dithyrambique, a d’emblée prévenu le lecteur. Fort heureusement, il n’en sera rien. Bien sûr, en peignant sa vie de son enfance jusqu’à l’entrée des Alliés dans Paris, les occasions de se plaindre ne manquent pas (de son physique notamment, qui ne trouve jamais grâce à ses yeux). Mais elles sont noyées sous le reste. Transfigurées par l’écriture. Épongées par les...
Je hais les dormeurs
Illustration(s) de Béatrice Cussol
de
Violette Leduc
2006
On a un peu oublié Violette Leduc (1907-1972) aujourd’hui, cette orfèvre des mots qui fut l’amie de Simone de Beauvoir. Sa prose est constamment portée par des images inattendues qui transfigurent la réalité, lui donnent une matérialité insolite. Je hais les dormeurs, court texte qui appartient à un récit intitulé Ravages (largement autobiographique, comme la majeure partie de l’œuvre), a d’abord été publié de façon un peu différente dans la revue L’arbalète en 1948. C’est cette version que proposent les Éditions du chemin de fer. Il s’agit du monologue d’une femme qui s’insurge contre...
Thérèse et Isabelle
de
Violette Leduc
2000
Publication, enfin intégrale, du chef-d’œuvre de Violette Leduc qui montre combien l’amour peut s’écrire au féminin. Comme plaisir.
Violette Leduc tenta vainement de nous faire parvenir Thérèse et Isabelle : elle n’eut jamais la satisfaction de le voir en édition courante tel qu’il avait été conçu en trois années de travail.
Ce récit constituait en 1954 le début de Ravages, roman qui en l’état fut refusé par Gallimard, l’année où Histoire d’O, après un semblable refus d’autocensure, trouva refuge chez Pauvert. Cette superbe ouverture supprimée parut chez Gallimard, expurgeé et isolée en un précieux petit volume, en 1966, lorsque l’auteur de La Bâtarde (1964) eut acquis quelque notoriété. La version intégrale est...