auteur Yannick Liron
A propos
Petit a
Soustraction avec et sans fantôme. Visite avec ou sans château. Disparition d’une apparition. Comment lire le dernier livre de Yannick Liron ?.
Cher Yannick Liron,
Vous nous invitez dans L’annonciation à visiter quelque chose comme un château que nous ne sommes pas certains de très bien voir, vous nous proposez d’explorer un espace architectural qui, essentiellement mental, ne se laisse pas réduire à une représentation stable, vous ouvrez des perspectives dont les points de fuite, comme les points de la phrase, sont fuyants, vous vous posez dans ce livre, à votre manière, la question d’écrire une histoire de fantôme : permettez-moi de vous poser quelques questions, laissez-moi vous interroger sur ces disparitions dont vous...
Ouvrages chroniqués
Nous vous rappelons notre disparition
de
Yannick Liron
Très expérimentale, l’écriture de Yannick Liron sort de la poésie, pour se rêver en un récit à trous et aveuglements multiples. Déstabilisant.
Yannick Liron n’est pas Stephen King, loin s’en faut. Les fantômes dont il s’agit dans ses livres n’appartiennent pas au folklore fantastique. L’écriture poétique de son livre précédent (L’Effet fantôme, P.O.L, 1997), subtilement répétitive, renvoyait à un terme de typographie, « l’effet fantôme », désignant l’effet par lequel se peut lire en transparence, comme superposé, le texte au verso de la page. Tendant plus vers le récit, mais pour en subvertir les règles, Nous vous rappelons votre disparition pousse encore plus loin le brouillage du référent. Passionnant mélange poétique,...
L' Effet fantôme
de
Yannick Liron
Après L’Effet éclair (Au figuré, 1995), Yannick Liron invente dans L’Effet fantôme une poésie bucolique et antipoétique. Un livre fascinant.
L’Effet fantôme est un livre paradoxal, dont les apparences sont trompeuses. Son sujet de prime abord semble des plus poétiques, et le libellé de chacune de ses sept parties nous fait d’emblée pressentir quelques belles phrases sentimentales et rêveuses, fruit d’un discret mais sûr émerveillement : les nuits, le jardin, la maison, les lumières, le ciel, les fenêtres, les ombres. Mais sa lecture très vite s’avère problématique, comme impossible. De chacun de ses paisibles sujets, rien ne semble pouvoir être écrit ou, ce qui revient au même, tout semble pouvoir être dit, tout et le...