Corpus Auteurs
Gros plan
Notre sélection
Domaine français Pierre Guyotat
Depuis une fenêtre. Joyeux animaux de la misère III
Editions Gallimard
2022
Avec le tome III de Joyeux animaux de la misère, le beau retour posthume du rire de Pierre Guyotat.
Travaillé entre 2016 et 2019, Depuis une fenêtre, bien qu’inachevé, clôt le cycle de Joyaux animaux de la misère, « comédie » ou « œuvre de détente » si l’on en croit Guyotat. Cinq fragments, par endroits commentés et résumés par l’auteur, et édités dans l’ordre chronologique de leur composition. Roland Barthes en 1970 le disait déjà d’Éden, Éden, Éden : « la critique (…) ne peut plus rien...
Domaine étranger Ludmila Oulitskaïa
Le Corps de l’âme
Nouveaux récits
Editions Gallimard
Editions Gallimard
2022
Misère d’ici-bas, splendeur d’au-delà : la prose de Ludmila Oulitskaïa éclaire Le Corps de l’âme.
Avec un titre en forme de paradoxe, l’on ne peut s’attendre à des clichés lénifiants. Une interrogation tant charnelle que métaphysique s’inscrit au fronton de ces « nouveaux récits » au nombre d’une douzaine. « Toute cette viande, où est son âme, je vous le demande ! » crie l’un d’entre eux. Ainsi pouvons-nous jouer avec les titres : s’il y a « une mort », une « autopsie », peut-être...
Poésie Jack Spicer
Trois leçons de poétique
Editions Théâtre Typographique
2013
Les Trois leçons de poétique de Jack Spicer sont de formidables divagations, allusives et accordées à sa façon d’aller toujours vers sa propre ignorance.
C’est mon vocabulaire qui m’a fait ça » (My Vocabulary Did This to Me) sont les derniers mots qu’aurait prononcés Jack Spicer (né en 1925 à Los Angeles) avant sa mort en 1965 : il ne parle pas seulement de la puissance des mots, mais de tout le réseau qui constitue les champs lexicaux d’un poète et de leur force à pouvoir, à tel moment, l’éventrer… Cette phrase, si simple en apparence,...
Théâtre Patrick Kermann
De quelques choses vues la nuit
Editions Espaces 34
2012
Espaces 34 entreprend la salutaire réédition de l’oeuvre théâtrale de Patrick Kermann, peuplée de vivants bien gisants.
On lit quelque part que son auteur aurait décrit De quelques choses vues la nuit comme une « déambulation dans un no man’s land entre ciel et enfer ». Tout semble dit : la guerre encore fraîche, l’errance, un rapport si ambigu à la transcendance et à la foi, et cet espace que ne définit qu’un mince intervalle, une double frontière. De fait, il s’agit là d’une suite de scènes qui toutes...