éditions Absalon
Ouvrages chroniqués
Derrière mon bureau
de
Werner Kofler
2010
Lire Werner Kofler nécessite de l’engagement. C’est une œuvre complexe. Rendons hommage à la ténacité de son traducteur, Bernard Banoun, à l’origine de cette découverte. Derrière mon bureau, premier volet d’un triptyque alpestre, vient confirmer l’excellente impression laissée par Automne, liberté deux ans plus tôt. On retrouve ici toute la verve et l’art de la satire de l’Autrichien. Au commencement, Kofler n’offre que le simple récit d’un étranger louant les services d’un guide de haute-montagne. L’occasion de s’adonner à une déconstruction en bonne et due forme des modèles classiques...
Murs de papier
de
Hanno Millesi
2009
Héritier des actionnistes viennois, Hanno Millesi passe la famille au microscope pour en extraire le pire. L’âge d’or vire au cauchemar.
Qu’on y songe à deux fois, et l’on verra que les terres d’Autriche sont loin d’être vaines. Dans le sillage d’une tradition bernhardienne, l’écrivain et théoricien de l’art Hanno Millesi explore les spectres de l’enfance à travers les prismes de la déréliction et du désenchantement. Ancien assistant de Hermann Nitsch, cofondateur du mouvement actionniste viennois, Millesi prolonge le mouvement esquissé par ses aînés qui luttèrent pour rouvrir la cicatrice laissée par la tradition judéo-chrétienne en Occident. Il s’agissait alors de mettre en scène des performances au cours desquelles on...
Vienne et moi
de
Günter Brus
2009
Dans Vienne et moi, l’artiste autrichien Günter Brus évoque ses années de vache maigre, les premiers pas de l’Actionnisme viennois, mais laisse peu de prises au lecteur pour appréhender sa biographie.
Il ne veut pas qu’on dise de lui qu’il est un peintre qui écrit et qu’on donne à son œuvre littéraire, constituée de romans, proses courtes et aphorismes le second rôle de son activité artistique. Pourtant, ces mémoires décousus ne plaident guère en la faveur de son souhait. En effet, l’écriture ici semble n’obéir qu’à des règles obscures de composition. Günter Brus dévale le récit de sa vie, de calembour en calembour, dans un slalom passablement chaotique. Les phrases s’enchaînent sans qu’on saisisse bien leur logique, comme si elles vivaient leur propre vie, tournant le dos à la pensée...