éditions Éclat
Ouvrages chroniqués
Borges une biographie de l’éternité
de
Jean-Clet Martin
2006
En 2006, le philosophe Jean-Clet Martin consacrait un livre à Borges dans lequel il dévoilait de nouvelles façons de penser l’existence à partir de l’univers de l’Argentin, de ses mythes et fictions.
Grand lecteur de Derrida, Deleuze ou Nancy, observateur attentif de la peinture, le philosophe et romancier (deux fictions ont paru chez Léo Scheer), Jean-Clet Martin a trouvé dans l’œuvre de Jorge Luis Borges les sentiers multiples d’une autre manière de penser le monde contemporain. S’attachant, en tant que philosophe, au thème du labyrinthe, Jean-Clet Martin déploie une pensée de la déconstruction en ce qu’elle implique une recréation. L’auteur de Multiplicités (qui vient de paraître dans la collection « Bifurcations » qu’il dirige) a répondu sans atermoiements à nos questions, dans...
Comment construire un code moral sur un vieux sac de supermarché
Éthique et littérature
de
Avraham B. Yehoshua
2004
De la Bible à Carver, le romancier israélien A. B. Yehoshua aborde les liens énigmatiques et parfois négligés entre éthique et littérature.
En même temps que le roman impose son hégémonie à ce qu’il reste des autres genres littéraires, il semble paradoxalement en France, mais pas uniquement abandonner des territoires autrefois conquis de haute lutte : l’ambition philosophique et politique du roman-somme, de la « grande forme » que poursuivirent Musil, Broch ou Joyce ou le souci éthique, l’interrogation morale. Depuis Flaubert peut-être (est-il possible de « juger » Emma Bovary ? nul doute que pour Flaubert la question eût été inconvenante), si le romancier explore les souterrains spirituels de l’abjection ou de l’horreur,...
Trente pages
de
Avot Yeshurun
2016
Paru en 1964, Trente pages rappelle la voix trop méconnue d’Avot Yeshurun qui se considérait lui-même comme un étranger dans sa propre langue.
Né en 1904, en Ukraine, Avot Yeshurun décide à l’âge de 21 ans d’émigrer en Palestine contre l’avis de ses parents, qui restés en Pologne, périront dans un camp d’extermination. En 1948, date de la création de l’État d’Israël, celui qui se nomme jusque-là Yekhiel Perlemuter, adopte le nom d’Avot Yeshurun. Comme l’explicite la traductrice, Bee Formentelli, malgré cette « double rupture délibérée d’avec le pays natal et la langue maternelle », le désir reste ancré en lui de « retrouver, mais comme principe de fécondation d’une patrie seconde, le lien spirituel d’une enfance dont il a tout...