éditions Herbe qui tremble
A propos
Une maison d'accueil
Fondée à Paris, L’Herbe qui tremble publie des poètes francophones qu’elle associe souvent à des peintres. Des amitiés en toutes lettres.
Près d’une centaine de titres publiés en dix ans. Et de la belle ouvrage. Des livres élégants, couverts d’une peinture. Thierry Chauveau, 62 ans, Parisien de naissance, se qualifie lui-même de « doux rêveur » et de « fonceur ». Vocation tardive ? C’est un autodidacte. « Je vivais avec les poètes que je lisais dans la bibliothèque de mon père. Surtout des classiques. » Jusqu’à la découverte de Christian Dotremont et d’Henri Michaux, au début des années 80 : « Un déclic ». D’où peut-être la coloration belge du catalogue de L’Herbe qui tremble, qu’il construit avec sa compagne Lydie Prioul....
Ouvrages chroniqués
Comme un rat
de
Jan Baetens
2020
Le recueil d’essais de Jan Baetens tient autant de la critique littéraire que de la métaphysique du livre.
S’il y a un réflexe qu’on ne rédimera pas chez l’être humain, c’est bien celui d’exprimer le plaisir qu’il éprouve à parler de ses livres. Vous aurez remarqué d’ailleurs qu’il ne se passe pas un mois sans que la librairie ne s’enorgueillisse d’un nouvel étal au rayon Bibliophilie-logie-folie. Dans les formats les plus divers, de l’essai érudit à la flânerie désinvolte, lectrices-lecteurs, chercheuses-chercheurs, critiques, blogueuses-blogeurs, éditeurs, et les écrivains eux-mêmes, font mettre sous presse des éloges ou des commentaires sur leur vie au cœur de « ma bibliothèque »,...
Grünewald, le temps déchiré
de
Françoise Ascal
2021
Loin des images édifiantes, le retable d’Issenheim dramatise la douleur et l’imploration. Un chef-d’œuvre dont Françoise Ascal nous donne le poème.
Comme tous ceux qui ont vu, au musée d’Unterlinden, à Colmar, le retable d’Issenheim, œuvre maîtresse de Matthias Grünewald – « une peinture en dehors de tout ce que l’on connaît » dira Huysmans, qui lui consacrera une pénétrante analyse dans Trois Primitifs – Françoise Ascal a été frappée par ce qu’il a de somptueux dans sa violence comme dans la sublimation de la détresse. « Longtemps après / on se souvient du foudroiement des rouges // longtemps après / on porte en soi / une brûlure lancinante ».
Transféré à Colmar après la Révolution, le chef-d’œuvre de Grünewald fut peint pour la...
Le Mot orage
de
Constance Chlore
2022
Entre éparpillement et harmonie, souffrance de l’épars et don de renaissance, une conscience poétique s’interroge sur l’amour, le monde, le poème. L’amour tel qu’il peut fulgurer sur le fond de sa perte, le monde tel qu’il va et auquel il est impossible d’acquiescer, et le poème tel qu’il se détruit ou s’écrit.
Ce qu’elle a perdu, ce qu’elle a ouvert, ce qui s’ouvre, tous ces champs sensibles d’un concret multiple et senti, l’orage qui un jour s’est déchaîné, les met à nu et les nimbe de ses vertus destructrices et éclairantes. Dans cet état où la conscience semble être une part du...
Voltige !
de
Isabelle Lévesque
2017
Sous l’œil bleu du ciel et de la volatilité des songes, c’est à l’effeuillement du dedans sur le nu du dehors que nous convie Voltige !, le nouveau livre d’Isabelle Lévesque. Un livre nourri de cette émotion primitive où s’affirme la passion d’aimer et d’écrire que pourraient illustrer ces trois vers de Un peu de ciel ou de matin (Les Deux-Siciles, 2013) : « Tu m’appelais feuillage / et nous dansions / dans le pas du vent ».
Portés par l’ardeur de l’heure matinale – « L’aurore est assoiffée » – et mus par le désir, ce souffle qui emporte, un Je, un Tu s’entrappellent, se trouvent, se...