éditions Murmure
Ouvrages chroniqués
L' Avant-garde russe (futuriste et acméistes)
de
Serge Fauchereau
2003
Anti-symbolistes exaltés, ils ont payé au prix fort leur audace. De Khlebnikov à Goumilev, Serge Fauchereau offre un revigorant panorama de l’avant-garde russe.
Nous n’avons pas appris à parler, mais à balbutier, et ce n’est qu’en écoutant le bruit croissant du temps, et blanchis par l’écume de sa crête, que nous avons trouvé l’usage de notre langue » : cette phrase bouleversante qu’Ossip Mandelstam, l’un des plus fidèles amis de Goumilev, énonça dans Le Bruit du temps en 1925, nul doute que l’on pourrait l’appliquer à l’ensemble des poètes de l’avant-garde russe que présente ici Serge Fauchereau. D’une part parce que chacun de ces poètes, c’est-à-dire Vélimir Khlebnikov, Alexis Kroutchenykh, Elena Gouro, Vassili Kamenski, Vladimir Maïakovski,...
Les Forces de l’Ordre Invisible
de
Philippe Baudouin
2016
Pandore original, le gendarme Tizané courait les maisons hantées de nos campagnes. Il laisse de magnifiques archives.
Cet automne, si un livre a marqué les esprits, c’est bien Les Forces de l’ordre de l’invisible de Philippe Baudouin, qui, après avoir farfouillé à Paris les dossiers de l’Institut Métapsychique, a eu l’opportunité de pénétrer les archives familiales des Tizané. Dans une cave de Haute-Savoie, les deux fils du gendarme Émile Tizané (1901-1982) conservaient l’échantillon magnifique d’une passion française : le paranormal. Quel trésor ! Après l’Américain Charles Fort et son Livre des damnés (1919) ou l’immanquable Matin des magiciens (1960), la grosse machine galvaudée du duo Jacques Bergier...
Mac Ginty (Gas-House Mc Ginty)
de
James T. Farrell
2004
Chroniqueur des années 30, James T.Farrell décrit avec fantaisie et brutalité le destin de ceux dont les lendemains ne chantent guère.
Allô, ici les ordres… » Voilà la ritournelle rythmant les journées des employés du Bureau des ordres assignés à l’accueil téléphonique pour la réception des commandes de la Compagnie des Messageries Transcontinentales de Chicago, en 1928. Le message est souvent entrecoupé de bribes de leurs conversations, railleries et jurons, ou interrompu par l’irruption du Directeur Général au Trafic, Ambrose Mac Ginty. La cinquantaine, l’homme tient à sa position hiérarchique comme à la prunelle de ses yeux. Il estime même n’être pas reconnu à sa juste valeur car il est plus intelligent que les autres...
Marc Bernard
de
Stéphane Bonnefoi
2016
Rouquin musculeux de Nîmes, Marc Bernard est le représentant du prolétariat cultivé mais trop discret. À lire entre Georges Navel et Henri Calet.
Avec Marc Bernard (1900-1984), cette rubrique vouée aux égarés se met sur le fil du rasoir. Impossible de dire si Marc Bernard est un oublié ou bien un retrouvé ! Même si Stéphane Bonnefoi, Nîmois de même, bataille depuis quinze ans pour lui rendre sa superbe. On dit bravo devant tant d’enthousiasme – et d’acharnement justifié. Bonnefoi, dépositaire des archives de Bernard, a trouvé son os à ronger et s’emploie vaillamment avec le concours d’éditeurs consciencieux (Le Dilettante et Finitude en particulier) à rétablir le prolétaire Marc Bernard dans ses droits d’auteur méritant....
Poèmes
de
Nicolas Goumilev
2003
Anti-symbolistes exaltés, ils ont payé au prix fort leur audace. De Khlebnikov à Goumilev, Serge Fauchereau offre un revigorant panorama de l’avant-garde russe.
Nous n’avons pas appris à parler, mais à balbutier, et ce n’est qu’en écoutant le bruit croissant du temps, et blanchis par l’écume de sa crête, que nous avons trouvé l’usage de notre langue » : cette phrase bouleversante qu’Ossip Mandelstam, l’un des plus fidèles amis de Goumilev, énonça dans Le Bruit du temps en 1925, nul doute que l’on pourrait l’appliquer à l’ensemble des poètes de l’avant-garde russe que présente ici Serge Fauchereau. D’une part parce que chacun de ces poètes, c’est-à-dire Vélimir Khlebnikov, Alexis Kroutchenykh, Elena Gouro, Vassili Kamenski, Vladimir Maïakovski,...