éditions Villarrose
Ouvrages chroniqués
Les Araignées
de
Émile Blanchard
2003
L’araignée est de ces bêtes maudites qui peuplent les cauchemars des hommes, nourrissent leurs mythes, suscitent leurs phobies. Depuis Freud, on sait qu’elles structurent aussi leur inconscient, l’araignée étant perçue comme une figure ambiguë de la mère, aimante et castratrice tout à la fois. Dans ce court traité rédigé en 1886, Émile Blanchard, zoologiste membre de l’Académie des sciences, s’attelle à la réhabilitation de ces créatures « d’une perfection qui ne cesse d’étonner ». Blanchard se révèle le plus enthousiaste et le plus convaincant des guides. Pour parvenir à ses fins, il...
Recherches sur l’homme dans l’état de somnambulisme (suivi de) Une étude de Olivier Schefer
de
Armand Marie Jacques de Chastenet de Puységur
2008
Méconnues, les éditions VillaRrose proposent depuis 1997, plutôt qu’un catalogue, un vrai cabinet de curiosités à la croisée des arts et des sciences, pariant sur l’insolite élégant. Leur dernière parution restitue le traité de médecine expérimentale rédigé en 1811 par un aristocrate éclairé, « enfant perdu » de la science ; à l’époque où les travaux de Mesmer sur le magnétisme animal sont, à la demande de Louis XVI, scrupuleusement examinés (et invalidés), Puységur identifie le somnambulisme magnétique, phénomène qui marque peut-être l’origine de la psychothérapie moderne ; sans...
La Rosée son histoire et son rôle
Illustration(s) de Jean-Jacques Rullier
de
Jules Jamin
2005
Si l’une des vertus de la lecture est d’aider au déchiffrement des signes du monde, le mémoire que consacra Jules Jamin (1818-1886) à l’histoire et au rôle de La Rosée (1879) y contribue avec élégance et efficacité. C’est que la rosée resta jusqu’au début du XIXe siècle une énigme pour la physique. Fille de la nuit, sueur du ciel, salive des astres (Pline), bénédiction céleste ou encore perle alchimique, ce presque rien resta longtemps cantonné au domaine du merveilleux. Mais le progrès de l’appareillage scientifique et la modernité positiviste conduisirent nombre de savants à...
Le Surnaturel dans le monde végétal
de
Doria d’Istria
2020
Voyageuse, anthologiste et essayiste, la patricienne féministe Dora d’Istria fascina l’Europe des intellectuels.
Depuis peu, des études nous montrent comment la production intellectuelle et culturelle des femmes a été effacée du paysage dans la plupart des domaines. Poésie, littérature, philosophie, musique, peinture, nulle part elles n’étaient les bienvenues lorsqu’il s’agissait de prendre place auprès de leurs pairs. Une manière simple de les gommer liée aux usages avait été trouvée : il était inconvenant pour une femme de paraître savante. Si les dieux savent à quel point les salonnardes pouvaient être capables d’esprit, catégorie bénigne d’intellectualisation faut-il croire, on s’explique mal...