RUBRIQUE Poésie
Les articles
Le Poème que je t'écris de Georges Drano
Les poèmes de Georges Drano ouvrent des fenêtres sur les paysages qu’ils habitent. On y découvre des talus, des palus, des grèves, des lisières, des arbres, aux présences hiératiques, graves mais toujours très lumineuses. Il y a aussi le chemin, main tendue vers l’inconnu, l’autre, entre ferveur et inquiétude. Lyrique, le poète l’est en peu de mots, en brindilles de mots qui interrogent leur présence, leur puissance, sa propre présence au monde. Un questionnement perpétuel sur l’acte d’écrire qu’il a décidé, à près de 90 ans, d’interrompre en raison de la perte de son aimée, Nicole...
Un livre
Le Diable, l’amoureux et la photocopine
de
Perrine Rouillon
La petite schizo
Perrine Rouillon s’est inventé un alter ego de dessin : La Petite Personne. Précieuse compagne pour s’interroger sur l’existence.
Le bibliothécaire, le documentaliste, le lecteur rencontrent parfois quelques difficultés à classer un livre dans un genre bien précis. Certains ouvrages, en effet, revendiqueraient aussi bien la poésie que la prose, la nouvelle que le récit. Pour ce qui est du troisième ouvrage écrit par Perrine Rouillon, le problème ne se pose plus : désormais, en effet, on aura intérêt à créer le genre...
Le 210è Jour
S’imagine-t-on le fils d’un vendeur de tofu donnant des leçons de morale et d’humanisme à un fils d’aristocrate japonais de ce début de siècle ? C’est pourtant ce dialogue initiatique que Sôseki met en scène en inversant des rapports hiérarchiques traditionnels dans ce récit où deux comparses, Kei et Koku, entreprennent l’ascension d’un cratère éructant. Dans les propos sensés du robuste Kei,...
Un livre
Le Corps clairvoyant
de
Jacques Dupin
Jacques Dupin : Le vers jeté à la diable
Publié en 1971, le premier volume en poche du poète reparaît aujourd’hui augmenté de Dehors (1975) et d’Une apparence de soupirail (1982). Premier pan d’une œuvre majeure où la vie se fait sauvage et vive. À (re)découvrir.
Il s’en faut d’un effondrement, d’une dérive souveraine« : ces mots, empruntés à La Ligne de rupture, qui ouvre Dehors, pourraient résumer tout le trajet du travail de Jacques Dupin, depuis Cendrier du voyage (G.L.M., 1950) jusqu’à Grésil (P.O.L., 1996). Si le terme de souveraineté, pourtant, n’était un peu haut, ou plus proche de l’ami que René Char fut pour Jacques Dupin, il faudrait alors...
Une impossible absence
Avec la publication coup sur coup de deux nouveaux recueils de poèmes, Lenteur d’horizon et Nuit comme jours, Fabienne Courtade nous entraîne une nouvelle fois dans un univers intime parsemé d’obscur. On ne peut s’empêcher de prendre ces deux ouvrages comme une suite l’un de l’autre. On retrouve le monde de Fabienne Courtade, fait de « tremblement » et de « perte infinie », avec toujours la...