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Une goutte qui rafraîchit
Les belles histoires naissent aussi sur les planches. C’est au festival Premières, associant le TNS et le Maillon, que les éditions La Dernière goutte doivent leur existence. Ce soir-là, de juin 2006, Simon Delétang adaptait Petit camp de Pierre Mérot. Nathalie Eberhardt (notre photo) et Christophe Sedierta sortent du théâtre bouleversés. « Il fallait passer à l’acte. Défendre des textes pareils, envers et contre tout. » Sans aucune expérience de l’édition, - l’une est prof de philo, l’autre juriste -, le couple crée une Sarl. Le logo - un copiste brandissant une goutte d’encre - annonce...
Médiateur d’art
Strasbourg, la tradition côtoie aussi l’innovation. Exemple : le collectif Rhinocéros, emmené depuis 1996 par Nicolas Simonin, qui ne cesse d’investir de nouveaux territoires culturels. À l’origine, Rhinocéros organisait des expositions. Son atelier était situé 30, rue des Juifs. L’animal opère sa mue en 2001 et crée Livraison, revue d’art contemporain. « L’idée est de sortir les expos hors...
Une autre Alsace
Il rêve d’un grand musée de l’imprimerie à Strasbourg. Souhaite la suppression du Parlement européen, lequel « empêche de penser réellement l’Europe ». Regrette le confinement de la littérature « indigène » en librairies. Dénonce la concurrence déloyale dans le marché de l’édition. Armand Peter, c’est un peu le râleur de service. L’empêcheur de tourner en rond. Avec un sens de l’ironie et de...
Le discret colpolteur
Titulaire d’un DESS d’économie, Francis Bernabé était plutôt destiné à devenir assureur ou banquier. Ce natif d’Allemagne, d’un père militaire et d’une mère alsacienne, trouve un job d’été à la FNAC de Strasbourg en 1980. « J’étais en instance de divorce. Il fallait que je travaille. » Il apprend le métier auprès d’Anne Schenk, future directrice de Mollat à Bordeaux. « Quand je lui ai annoncé...
Strasbourg et ses frontières
Déployant une intense activité culturelle, la capitale alsacienne n’est pas à un paradoxe près : alors qu’elle multiplie des rencontres avec les écrivains, grâce à des librairies très actives, sa vie littéraire souffre d’un manque d’événements vraiment fédérateurs. Une ville écartelée entre dynamisme et repli sur soi.
Ici, on sait recevoir. Le maire socialiste, Roland Ries, aura médaillé l’an dernier Toni Morrison et Claude Lanzmann. En attendant Amos Oz ou James Ellroy. Strasbourg aime cultiver son image. Berceau de l’humanisme rhénan, ville-carrefour au croisement des langues que le mystique Maître Eckhart, Gutenberg (il y conçut l’imprimerie avant de la réaliser à Mayence), Goethe ou encore Büchner...