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Le Matricule des Anges
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Le Matricule des Anges

  • Tomber comme des mouches

    Lmda N°250 À trop agir sur l’environnement… l’écrivaine québécoise Mireille Gagné signe un deuxième roman éco-anxieux.
    Cœurs fragiles, attention. Ceux qui sont déjà naturellement sujets aux palpitations le seront encore plus en découvrant l’arrière-plan historique de ce roman, le deuxième de Mireille Gagné. Tout à la fin du livre, une note indicative fait froid dans le dos, jugez plutôt : « Des recherches biologiques sur la peste bovine et l’anthrax ont réellement eu lieu à Grosse-Île, au Canada, entre 1942...
  • Dieu leur dit

    Domaine étranger Les Sisyphes de la frontière Les éditions Quidam nous offrent un deuxième livre de l’écrivain grec majeur Sotiris Dimitriou, la voix lapidaire d’une région entaillée, l’Épire, à cheval entre Grèce et Albanie. En 1993 paraissait en Grèce Heureux soit ton nom (Quidam, 2022), un texte entièrement écrit dans le dialecte épirote que parlait la mère de l’écrivain. Sotiris Dimitriou redonnait ainsi ses lettres de noblesse à une littérature grecque régionaliste, disparue au profit d’une langue standardisée, athénienne. Pour faire entendre cette région frontalière d’où il vient, pour évoquer dans leurs mots le sort de ses habitants, mais surtout pour...
  • Donato

    Domaine français Faire parler le taiseux Plein d’inventions langagières, Donato est un hommage à un grand-père italien, paysan dans les Pouilles devenu mineur en Belgique. Une pépite. Quelle liberté, ces retrouvailles avec de vieux mots, cette virtuosité de langage ! C’est le premier roman d’Éléonore de Duve, et on se plonge avec un plaisir raffiné dans son écriture, à la fois sophistiquée et intelligente, sensible et terre à terre, au plus près de la matière, du travail, de la main, du concret.  Nous sommes en Italie, dans le sud rural, en Basilicate. Le village « dessine une caracole pâle, bouffée, sertie sur une...
Chronique
En grande surface
par Pierre Mondot

Verre paradis

La libraire du bourg a reçu un exemplaire de l’ouvrage en exclusivité, début août. Elle l’a aimé et consent à le prêter à condition que ce partage demeure confidentiel. Pas un mot sur le livre avant sa sortie officielle : si cette faveur venait aux oreilles de l’éditeur, elle en prendrait pour son matricule (clin d’œil appuyé). Juré. On lira Panorama, le dernier roman de Lilia Hassaine en loucedé. Et craché, on n’en parlera à personne. Jusqu’à l’an passé, la jeune femme animait une chronique dans l’émission Quotidien sur la chaîne TMC. Sa mission consistait à « décrypter » l’actualité et...
Le Matricule des Anges n°246
Magyd Cherfi

un auteur

Magyd Cherfi

Chronique
Traduction

Anatole Pons-Reumaux*

Les Fils de Shifty, de Chris Offutt Sept mille kilomètres séparent la province de Coni du comté de Rowan. Pourtant, les langhe italiennes et les Appalaches du Kentucky partagent une langue commune : le silence. De Cesare Pavese à Chris Offutt, la littérature des collines, à l’abri de la rumeur du monde, a peut-être ceci d’universel qu’elle s’écrit dans une grammaire concise à l’extrême, rétive au mot de trop. Chez les « gens des collines » – titre du premier opus de la saga Mick Hardin dont Les Fils de Shifty est la suite – on converse de préférence en se passant de mots. Mick, militaire au repos dans son pays natal, ne...
Le Matricule des Anges n°249
  • Cow-boy noir. Une autobiographie

    Domaine étranger Vies et légendes de « Deadwood Dick » Nat Love (1854-1921), ancien esclave, se réinvente par l’écriture en sujet de sa propre histoire. Un puissant récit d’émancipation. Le western est un tissu de mensonges, d’oublis, de gros arrangements avec l’Histoire : le mythe fondateur d’une nation colonisatrice, esclavagiste et génocidaire. De prolos de ranch, portant Colt sur la hanche et Stetson sur la tête, peintres, photographes et plumitifs font très tôt un cirque, comme celui de « Buffalo » Bill Cody l’exterminateur d’Indiens et de bisons, où l’on exhibait de pauvres rescapés des massacres, ensemble hommes et...
  • Sonnets américains pour mon ancien et futur assassin

    Poésie Strange fruit Avec Sonnets américains pour mon ancien et futur assassin, Terrance Hayes signe un livre impressionnant sur les racines structurelles du racisme. Le seul livre traduit en français de Terrance Hayes (né en Caroline du Sud en 1971, auteur de presque quinze livres, dont certains lauréats des plus grands prix transatlantiques) est un événement double : par l’ampleur créatrice de sa langue et la densité de ce qu’il radiographie de la société américaine, foncièrement raciste (les cinq années d’investigation de Trump ne suffisant pas à localiser seulement sa violence), et par la restitution...
  • Spinalonga. Vies et morts d’un Crétois lépreux

    Poches Cluster en résistance Poignant témoignage d’un lépreux et critique acerbe du biopouvoir, le récit brûlant d’une vie de combats. Sur le site d’Anacharsis, L’Ordre (1973), coréalisé par Jean-Daniel Pollet et Maurice Born, montre les bâtiments ruinés de Spinalonga, une île proche de la Crête où de 1904 à 1957 la Grèce déporta ses lépreux. Dans le film, Born rendait leurs visages et leurs voix aux derniers rescapés – des coriaces – de ce petit bagne posé sur « une mer limpide et calme, comme faite de cristal ». Epaminondas Remoundakis y fut relégué de 1936 à 1957 puis,...
  • Déesses, je me maquille pour ne pas pleurer

    Théâtre L'invitation à la beauté De l’utérus au sacré, ou comment recréer une mythologie le temps d’un tutoriel beauté dans sa salle de bains, par Héloïse Desrivières. Déesses, je me maquille pour ne pas pleurer est une pièce déroutante, alternant trivialité, intimité féminine, et poésie pour une mise en tension onirique qui percute le lecteur. L’autrice cite, avant même le démarrage de la pièce, une poétesse renommée de langue sumérienne du XXIIIe avant J.-C., Enheduanna, grande prêtresse en Mésopotamie. Elle serait la première écrivaine de l’histoire dont on ait gardé trace. Sa poésie parle...
Intemporels
par Didier Garcia

Hors du temps

Dans ce recueil de proses, le Mexicain Juan Rulfo (1918-1986) ausculte les blessures de sa terre au début du siècle dernier. Nous voici donc dans le Llano, cette région de plaines du Mexique où il ne fait pas bon vivre, parce qu’il n’y pleut jamais, et que « les mots grillent dans la bouche, se racornissent, là, sur la langue, et finissent par vous étouffer ». Pour la plupart des personnages qui vont jouer leur rôle de marionnette sous vos yeux, et à leur manière tenter d’y survivre, c’est « l’endroit où la tristesse a fait son nid », où il y a le vent pour vous empêcher de dormir, et où le temps n’en finit pas de passer. Vous y entendrez des chiens aboyer, à priori sans raison, et vous y verrez des hommes...
Le Matricule des Anges n°153