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Dossier Annie Ernaux
Sa vie en partage

novembre 2014 | Le Matricule des Anges n°158 | par Chloé Brendlé

Plus de dix ans après la parution de L’Écriture comme un couteau, Annie Ernaux fait paraître un second recueil d’entretiens, Le Vrai Lieu, dans lequel elle revient sur les lieux de sa vie et dans lequel semble intacte sa passion pour dire la vérité du monde.

Plus encore que chez n’importe quel auteur, il est ardu de démêler chez Annie Ernaux ce qui appartient à la vie ou à l’œuvre, aux discours ou à l’écriture, aux romans ou aux récits. À Cergy, presque au bord de l’Oise, sa belle maison porte le nom italien sur lequel s’ouvre le journal de sa passion amoureuse, Se perdre (2001), « La Favola » [L’histoire]. Même si elle avoue une certaine fatigue à répondre à des entretiens, et affirme qu’on « ne parle jamais bien de l’écriture », son désir de communiquer et d’élucider est bien là. Elle nous accueille chez elle, où elle a reçu Michelle Porte pour un documentaire il y a quelques années, qui a donné sa matière textuelle au Vrai lieu. À 74 ans, elle est toujours curieuse des autres à travers soi, ses contemporains qu’elle a observés au supermarché dans Regarde les lumières mon amour (2014), et une interrogation tirée de ce texte semble animer son œuvre entière : « De quelle façon sommes-nous présents les uns aux autres ? ». Rencontre sur son territoire avec une écrivaine qui prétend se sentir toujours illégitime.

Annie Ernaux, avec Regarde les lumières mon amour et Le Vrai Lieu, Cergy est enfin un thème central de votre œuvre…
Oui, Cergy se rapproche ! Et il va se rapprocher de plus en plus… Cela fait maintenant trente-neuf ans que je suis dans la région, alors que j’ai vécu vingt-quatre ans en Normandie – vous me direz que ce sont les 24 premières années d’une vie qui comptent le plus, c’est certain ! Mais ce qui est très intéressant pour moi est qu’au départ Cergy était très petit et s’est ensuite agrandi jusqu’à devenir une vraie ville, avec une véritable histoire, qui est aussi celle de la France. Une histoire d’émigrations, qui commence dès le début, avec cet espace de gens qui viennent de partout, et dont je fais partie. Par ailleurs cette maison aussi a une histoire. J’y suis arrivée avec des enfants tout petits, puis ma mère y a vécu un temps avec moi, j’y ai eu un mari, des amants, toute une histoire.

Mais vous ne faites pas vraiment l’histoire de ce lieu.
Non, j’aurais pu, en termes de rotation extrême des commerces notamment. Dans La Vie extérieure (2000) j’évoque ces changements, les boutiques extrêmement chic du début qui ont disparu les unes après les autres ; maintenant la plus chic ce serait Mango. Je n’aime pas le mot « paupérisé » mais la fréquentation du centre commercial est en réalité celle de la ville nouvelle, où les classes supérieures sont assez peu représentées. En revanche, bizarrement, il y a toujours beaucoup de bijouteries, et leur fréquentation est assez populaire, maghrébine notamment. Je me dis que oui, l’or représente toujours quelque chose. Quand j’étais petite, on offrait une montre en or pour la communion…

Dans Regarde les lumières mon amour, vous critiquez la notion de non-lieu de Marc Augé. Pourquoi ?
Oui, j’avais lu ça il y a longtemps, son livre était sorti dans les années 80, et m’avait beaucoup...

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