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Dossier François Bon
François Bon : l’ingénieur globe-writer

janvier 1993 | Le Matricule des Anges n°3

Le dernier récit de François Bon. Temps machine reprend le théma de son premier roman, des voix des ouvriers, des paysans ou des artistes. Avec au bout du compte, une oeuvre dense et onirique.

L’homme est avenant, sous ses lunettes rondes, son sourire esquisse l’excuse de n’être pas trop disponible. François Bon n’est pas ce que l’on pourrait appeler un homme de l’édition. Ecrivain jusqu’au plus profond du corps, ses enjeux ne sont pas ceux que l’on fixe à une échelle sociale. L’écriture, pour lui, est trop vitale.
Né en 1953 dans un village de Vendée, cette Vendée qui revient depuis son troisième roman dans chacun de ses ouvrages comme le lieu pour se ressourcer, François Bon est au croisement de deux lignées fidèles à leur vocation. Du côté du père, on est tous mécaniciens ; du côté de la mère institutrice, on travaille tous dans l’enseignement… Double vocation pour le futur écrivain de Sortie d’Usine.
Dans la bibliothèque du grand-père maternel (« je la revois très bien, c’était une de ces bibliothèques munies d’une vitrine. Elle est, aujourd’hui, le symbole de cette littérature dont je me suis nourri »), le jeune François Bon découvre les romans d’Ernest Pérochon, écrivain local, né à Vouillé en 1885 et qui eut le grand mérite de recevoir le prix Goncourt 1920 pour Nêne. « Ce qui était bien avec Pérochon, c’est qu’il me parlait de mes villages, où je vivais ». Souvenirs d’enfance où tous les copains allaient travailler, à quinze ans, à la coopérative agricole pour s’offrir un canoë kayak, idéal pour les balades sur la Charente. L’envie de faire comme eux, mais les parents qui obligent à partir en vacances sur le bassin d’Arcachon. Alors, pour se venger du sort, le jeune François libère les quatorze tomes de Balzac de la bibliothèque du grand-père et les emporte sur la côte. Il s’enfermera pour les lire presque d’une traite. « Mon rapport aux livres est là, dans ce souvenir… J’ai toujours emporté comme ça des livres dans mes déplacements… mais je ne les garde pas ». Aujourd’hui ce n’est pas Balzac mais Saint-Simon que François Bon lit avec une assiduité d’assoiffé. « Depuis trois ans je lis les Mémoires, mais comme un con, maintenant que j’ai la connaissance du destin des personnages, j’ai tout repris depuis le début. ».
Le premier souvenir conscient de François Bon est lié à la mise en scène du récit : sa mère est alors son institutrice à la maternelle… Elle lui demande de réciter, devant toute la classe un conte que les enfants devaient apprendre. Pour François Bon c’est un déchirement. Tout à coup le rapport fils-mère est modifié, la mère est devenue la « maîtresse » ; « cet espace là, ce déchirement, il me fallait le combler avec une parole ». L’importance de la parole dans ses romans vient peut-être de là.
Plus tard le père achète un garage plus grand, près de Ruffec en Charente. Le nouvel appartement donne sur la place du marché d’où chaque semaine la rumeur des affaires du canton montent jusqu’aux oreilles des enfants : parole populaire, parole de la terre. « Cette expérience de la parole aussi est restée très importante pour moi ». Les premières lectures sont évidemment liées à l’école. Les prix...

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