La lettre de diffusion

Votre panier

Le panier est vide.

Nous contacter

Le Matricule des Anges
ZA Loup à Loup 83570 Cotignac
tel ‭04 94 80 99 64‬
lmda@lmda.net

Connectez-vous avec les anges

Vous n'êtes actuellement pas identifié. Pour pouvoir commander un numéro, un abonnement ou bien profiter, en tant qu'abonné, des archives en ligne, vous devez vous connecter avec votre compte.

Retrouver un compte

Vous avez un compte mais vous ne souvenez plus du mot de passe ? Vous êtes abonné-e mais vous vous connectez pour la première fois ? Vous avez déjà créé un compte, peut-être, vous ne savez plus trop ?

Créer un nouveau compte

Vous inscrire sur ce site Identifiants personnels

Indiquez ici votre nom et votre adresse email. Votre identifiant personnel vous parviendra rapidement, par courrier électronique.

Informations personnelles

Pas encore de compte?
Soyez un ange, abonnez-vous!

Vous ne savez pas comment vous connecter?

Domaine français La mémoire perdue

janvier 1993 | Le Matricule des Anges n°3 | par Valérie Bénaïm

L' Enfant de Papier

Etre un homme sans mémoire, certains y verraient une bénédiction. Celui dont le passé s’efface, renaît chaque jour innocent. C’est l’histoire d’un tel homme que relate le premier roman d’Edmond Agabra. Le narrateur, à qui son passé échappe, travaille chez un éditeur en tant que « nègre » spécialisé, paradoxalement, dans les mémoires de stars. Mais la fermeture de la maison d’édition va le renvoyer à sa solitude, celle d’un écrivain face aux mots. Commence alors un étrange voyage vers l’enfance où réalité et imaginaire s’entrelacent insensiblement. Edmond Agabra, né à Bucarest d’une famille kurde émigrée en Roumanie, a choisi le français pour décrire l’empreinte du passé sur la vie d’un homme. Vivre sans mémoire n’est pas un bonheur, c’est un leurre ; un thème superbement décliné par Agabra. Mais comment ne pas être dérouté, et parfois agacé, par l’absence constante de repères entre le réel et l’imaginaire, par l’incohérence apparente des épisodes qui se succèdent jusqu’à la révélation ultime dans les derniers instants du roman ?
Et pourtant, l’auteur rend cet itinéraire obsédant. Agabra manie diablement bien la langue française et les images. On voit, on sent, on ressent, on touche ces chimères, ces monstres, ces personnages, ces paysages. L’Enfant de papier est de ces romans qui survivent dans un coin de la mémoire.

L’Enfant de papier
Edmond Agabra

Phébus
230 pages, 118 FF

La mémoire perdue Par Valérie Bénaïm
Le Matricule des Anges n°3 , janvier 1993.