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Entretiens Novarina, naissance par les gouffres

avril 1993 | Le Matricule des Anges n°4 | par Thierry Guichard

Les éditions P.O.L. publient L’Animal du temps et l’Inquiétude de Valère Novarina et les éditions Tristram proposent les mêmes textes, joués par André Marcon son acteur fétiche, gravés sur deux disques compacts. Rencontre avec un écrivain à lire et à entendre.

L' Animal du temps

L' Inquiétude

A propos de l’œuvre de Novarina Philippe Sollers écrivait dans le Monde du 22 août 1980 : « Je ne crois pas qu’on ait jamais rien exprimé d’aussi précis, d’aussi violent et lucide sur les techniques d’écriture (…) que le discours académique et le marché s’en défendent, rien de plus normal (…), mais l’art nouveau, l’esprit nouveau n’en continuent pas moins leur marche. Ars nova, ars novarina…« 
 »Ars nova »
 ? Assurément. Que ce soit avec les 2587 personnages du Drame de la vie, les 1111 oiseaux « en voie d’apparition » du Discours aux animaux, que ce soit avec L’Atelier volant, La Lettre aux acteurs, Le Monologue d’Adramélech, l’œuvre de Valère Novarina, par son énergie, sa créativité charnelle, s’est imposée comme un nouveau continent au monde des Lettres. Combien de textes paraissent plats, fades et insignifiants après que l’on eût découvert l’écriture novarinienne ! Comparé tour à tour à Rabelais, Joyce, Beckett, Vialatte, Jarry, voire Céline, Valère Novarina ne semble pouvoir trouver sa paternité littéraire que parmi les grands hommes de lettres. Pour juger de la « monstruosité’ (dans le sens de démesure) de son écriture, il suffit d’entendre, seulement entendre, (l’écoute viendra après) les deux disques compacts L’Animal du Temps et L’lnquiétude* de Novarina, joués par André Marcon (voir Le Matricule N°3). Aujourd’hui, les éditions P.O.L publient ces deux textes qui forment une adaptation pour la scène du Discours aux animaux.
Deux disques compacts et deux livres en quelques mois, l’occasion était bonne pour rencontrer cet auteur dont « l’Œuvre, écrit Christian Prigent, où on entre pourtant sans difficulté et comme par enchantement, est en tout cas l’objet littéraire le plus littéralement »poétique« , le plus énigmatique et le plus fascinant qu’ait produit notre modernité récente ». (Ceux qui merdrent, P.O.L.1991). Valère Novarina n’accorde pas beaucoup d’entretiens. Inquiet de nature, il a cependant accepté de nous recevoir dans son atelier parisien. Là Valère Novarina écrit, peint et prépare la mise en scène de ses propres pièces.

Comment vous est venue l’idée, le besoin d’écrire ?
Valère Novarina : L’écriture pour moi est arrivée de quelque chose d’entendu, de l’ouverture d’un espace dans l’oreille : enfant je m’étais fabriqué un poste à galène et sur cette radio, j’ai entendu une sonate pour piano de Beethoven qui m’a complètement ébloui. Voilà, ça vient de là. L’écriture c’est comme quelque chose qui se développe dans l’espace. Tout mon drame, c’est que j’écris dans l’espace.
En ce moment, par exemple, je travaille sur un texte comme je travaillerais sur une peinture. Ce texte est terrifiant parce qu’il est ouvert totalement, ce sont des galeries que je creuse. Au bout d’un moment cela constitue une certaine architecture. Vous voyez, je n’écris pas une page plus une page ; j’ai vraiment l’impression de travailler à l’envers. Je travaille en négatif. Et ça ne commence pas sur la page, ça commence...

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