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Dossier Bernard Noël
Bernard Noël : L’écriture comme résistance

avril 1994 | Le Matricule des Anges n°8 | par Dominique Sampiero

Bien qu’il s’en défende, Bernard Noël aligne sous son nom une impressionnante liste d’ouvrages. Poète, romancier, essayiste, critique, traducteur, l’auteur du Château de Cène malgré sa discrétion et sa modestie, s’est forgé une très grande notoriété. Rencontre avec un polygraphe.

A l’entrée du village, une vieille maison en pierre, fraîche, ombragée, avec, adossé, un verger bien entretenu. La grille résiste, la chaleur a dilaté ses ferrures.
Une chevelure comme un peu de feuillage, un visage qui retient quoi, on ne sait pas, tourné du dedans vers le dehors, détaché, attentif, toute violence devenue accueil, Bernard Noël s’avance, chaleureux. Il parle des arbres morts récemment. De leur dessèchement inexplicable. Peut-être par pollution des nappes. Sa parole va bien avec l’ombre, la grange, le carrelage rouge. Loin des discours critiques et de tout ce qui encombre le poème, nous plongeons dans un échange intense et léger.
L’an dernier déjà deux titres de Bernard Noël sont venus d’un coup garnir les devantures des librairies : La Chute des temps (Gallimard) et L’Ombre du double (P.O.L). Cette année, deux nouveaux ouvrages viennent s’ajouter aux quelque 77 titres recensés par le service minitel Electre sous le nom de Bernard Noël (et la liste n’est pas exhaustive : manquent à l’appel des livres pour enfants réalisés avec Colette Deblé). Reçu récemment par Alain Veinstein dans l’émission Du jour au lendemain sur France Culture (chaque jour vers 0h05), Bernard Noël s’est défendu de faire preuve de profusion. Comme s’il craignait qu’on assimile la prolixité à la médiocrité. Rarement pourtant un écrivain contemporain n’a bénéficié auprès des professionnels d’une marque de respect et d’admiration telles que celles suscitées par l’auteur du Château de Cène. Cependant, la rencontre avec le grand public ne s’est pas encore faite. Malgré les livres écrits sur lui (notamment le Bernard Noël de Pierre Dhainaut chez Ubacs), malgré l’adaptation théâtrale du Château de Cène avec Philippe Léotard, malgré le travail constant des libraires.
Paradoxe ? A vrai dire, non : d’une part, Bernard Noël n’aime guère se livrer au petit jeu de la communication de masse. Aux réponses, l’écrivain préfère les questions ; à la recherche des certitudes il oppose sa quête de l’indicible. D’autre part, son œuvre ne souffre pas les compromis commerciaux, elle peut impressionner par sa rigueur et sa complexité. Enfin, il semblerait que les critiques et les essayistes qui se sont penchés sur son travail n’aient pu (par mimétisme ?) opérer de véritables passerelles entre l’auteur et ses possibles lecteurs. Les gloses sur la démarche intellectuelle de Bernard Noël s’enferment, généralement, dans une rhétorique hermétique qui, si elle respecte son sujet, ne permet pas de le rendre plus « abordable ».
Né en 1930 dans une petite commune de l’Aveyron où ses parents faisaient partie de « la bonne paysannerie traditionnelle », Bernard Noël est élevé par ses grands-parents, suit des études en pension dans un collège religieux (trois heures de sortie par mois) où la guerre le maintiendra plus longtemps que nécessaire. Puis ce sera le lycée à Rodez. De son enfance, Bernard Noël ne livre que les faits. Une anecdote toutefois éclaire peut-être...

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