La lettre de diffusion

Votre panier

Le panier est vide.

Nous contacter

Le Matricule des Anges
ZA Loup à Loup 83570 Cotignac
tel ‭04 94 80 99 64‬
lmda@lmda.net

Connectez-vous avec les anges

Vous n'êtes actuellement pas identifié. Pour pouvoir commander un numéro, un abonnement ou bien profiter, en tant qu'abonné, des archives en ligne, vous devez vous connecter avec votre compte.

Retrouver un compte

Vous avez un compte mais vous ne souvenez plus du mot de passe ? Vous êtes abonné-e mais vous vous connectez pour la première fois ? Vous avez déjà créé un compte, peut-être, vous ne savez plus trop ?

Créer un nouveau compte

Vous inscrire sur ce site Identifiants personnels

Indiquez ici votre nom et votre adresse email. Votre identifiant personnel vous parviendra rapidement, par courrier électronique.

Informations personnelles

Pas encore de compte?
Soyez un ange, abonnez-vous!

Vous ne savez pas comment vous connecter?

Domaine étranger Dans la lumière du nord

avril 1994 | Le Matricule des Anges n°8 | par Christian Molinier

Dans la lumière du nord

Les éditions de l’Élan publient en ce printemps deux minces fascicules de trente-deux petites pages que, pour employer une dénomination exacte, on devrait appeler non pas des livres de poche mais des livrets de pochette tant ils paraissent propres à être glissés dans n’importe quel orifice vestimentaire. Quoi qu’il en soit, nous trouvons accès, par cette porte étroite, à deux très belles nouvelles venues du nord.
Du Danois Steen Steensen Blicher nous nous souvenons du Journal d’un sacristain de campagne et de son admirable traduction par Pierre Keller pour l’Anthologie de la littérature danoise (Aubier-Montaigne, 1964). Le Bonnetier, qui est ici traduit par Jean Renaud, se situe dans le même paysage de lande « couverte de bruyère » et sous le signe du même climat moral, celui d’un malheur en quelque sorte métaphysique pesant sur toutes choses comme un ciel sombre. Il prend dans ce récit, afin de ravager ce que la vie a de beau, de vrai et de pur, la forme d’un désir de possession si profondément ancré dans la mentalité paysanne qu’il en devient presque impersonnel, comme une fatalité.
L’autre nouvelle, traduite du suédois par Mats Älg, est plus brève encore, mais elle nous fait découvrir un écrivain de grande valeur dont les œuvres ne sont pas accessibles au lecteur français. Le Faucon raconte une histoire d’amour entre un jeune garçon et un oiseau de chasse plus beau et plus noble que les autres, amour exclusif et finalement tragique. Ici encore, la poésie du cœur sera broyée par les règles impitoyables de la possession.
À l’heure où une littérature de pacotille prend tant de place et fait tant de bruit, Le Bonnetier et Le Faucon nous rappellent que la véritable se tient dans l’ombre et trouve parfois un éditeur modeste et courageux pour la servir.

C. M.
Le Bonnetier
Steen Steensen Blicher

traduit du danois par J. Renaud
Le Faucon
Per Hallström

traduit du suèdois par M. Alg
L’Elan
32 pages, 25 FF chacun
L’Elan, 9, rue Stephenson 44000 Nantes

Dans la lumière du nord Par Christian Molinier
Le Matricule des Anges n°8 , avril 1994.