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Éditeur Cheyne : réapprendre le temps du livre

septembre 1995 | Le Matricule des Anges n°13 | par Emmanuel Laugier

Les éditions Cheyne s’aprrêtent à fêter leur quinzième année d’existence. Situé loin su rythme effréné de la capitale, Cheyne propose poésie et proses inclassables en s’affranchissant du temps. Eloge de la lenteur.

C’est par St-Étienne que l’on passe pour atteindre Le Chambon-sur-Lignon (Haute-Loire), puis un lieu-dit qui porte le nom de Cheyne et que la maison d’édition, fondée par Jean-François Manier et Martine Mellinette, ne tarda pas à endosser, lors de son installation dans l’ancienne école communale. Sitôt atteint par la route nationale le large plateau Vivarais-Lignon, perché à 1 000 mètres d’altitude, cerné de sapins et quadrillé ci et là par des champs de seigle, on découvre un pays aride, dur, cinglé par le froid dès que l’hiver se pointe. Rien donc du micro-climat dont jouit le Sud. La demeure où s’est installé Cheyne en impose : deux étages en pierre de granit où, il y a plus de vingt ans, des enfants gambadaient autour d’un maître d’école. Une extension en bois abrite désormais les presses, l’atelier de gravure de Martine Mellinette. Un grand arbre trône non loin dans la cour. C’est là que chaque année a lieu, au début du mois d’août, La lecture sous l’arbre, une manifestation durant laquelle se retrouvent à peu près quatre cents personnes, dont les amis, les lecteurs fidèles, quelques journalistes, pour écouter des poètes-maison et des musiciens d’un haut niveau. 15 ans1, donc, que Cheyne persiste. Et c’est davantage durer que faire des coups fumants qui comptent pour ces éditions. Une croissance lente mais sûre, des livres fabriqués à l’ancienne, des auteurs qui font leur chemin avec le temps (Jean-Marie Barnaud, Jean-Pierre Siméon, Danielle Bassez, Pascal Riou, etc.), une fidélité et des histoires d’amitié, telle est la cuisine intérieure de Cheyne que Jean-François Manier, petites lunettes ovales et ce quelque chose d’un professeur Tournesol, nous a décrite lors de son passage au marché de la poésie.

Jean-François Manier, en quittant H.E.C. dans les années 70 vous vous détourniez de ce que l’on appelle une carrière possible. De H.E.C. à l’édition de poésie, que s’est-il passé ?
D’abord j’ai quitté H.E.C. non pour monter une maison d’édition, mais parce que j’avais un profond désir de lire, d’écrire, de vivre seul, d’affronter une sorte de dureté et d’être au plus près de ce que signifiait pour moi la poésie. J’ai voyagé longtemps en Chine, en Indonésie. La décision de publier des livres de poésie est lentement venue à moi à la fin des années 70. J’avais envie de me poser quelque part, de m’enraciner en un lieu, de rendre par des livres ce que les voyages m’avaient donné. Seules alors les éditions Rougerie nous ont alors encouragés, Mellinette et moi, à poursuivre notre projet.

En vous installant au Chambon-sur-Lignon, à 60 kilomètres de Saint-Étienne, ne preniez-vous pas le risque de vous isoler, de vous « couper » des gens susceptibles de vous reconnaître, lecteurs, libraires, etc.?
Ce fut, c’est sûr, un risque. Mais nous étions sur un axe central, pas très loin de Marseille, de Lyon, à deux pas de la Suisse. Nous nous sommes reconnus dans ce pays, dur par son climat, protestant, un pays qui a...

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