Un livre

Le Tabouret

de Jean Yssev

Le narrateur, jamais nommé, est assistant social. Un jour lui échoit un cas très particulier, le dossier Fatima, qui au lieu de se résoudre cahin-cahan comme la plupart des cas sociaux, on pourrait dire simplement dans la douleur, provoque un incompressible malaise intérieur chez notre homme. Il faut dire que Fatima est plus qu’handicapée : sourde, muette, aveugle, ne possédant qu’un seul bras, une sorte de « phoque » posé sur un tabouret à longueur de journée.
Il y a comme une osmose qui se crée entre Fatima et notre assistant social, osmose dont on ne saisit pas très bien l’origine ni la cause. Jean Yssev qui a voulu vraisemblablement écrire un roman existentialiste doublé d’une dénonciation des rouages de l’administration a quelque peu cédé à une facilité manichéenne. Beaucoup trop de clichés dans ce premier roman.

Le Bord de l’Eau
131 pages, 72 FF