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Dossier Antonio Lobo Antunes
António Lobo Antunes : toucher le coeur des hommes

février 1996 | Le Matricule des Anges n°15 | par Thierry Guichard

L’oeuvre d’António Lobo Antunes charrie les obsessions d’un homme hissées au rang de l’universel. Cruelle, railleuse et ironique, sa langue crée la poésie lyrique d’un chant plyphonique en deuil d’un paradis perdu. Tentatives de visite guidée.

António Lobo Antunes est un écrivain rompu à l’exercice de l’interview. Sa position de favori, deux ans de suite, à l’obtention du Prix Nobel de littérature a drainé chez lui, et même chez ses parents, les télévisions, les radios et la presse portugaises. Pour autant l’homme ne semble guère aimer parler de sa vie pas plus que de son œuvre. Il se livre donc à un exercice de funambule qui consiste à ne pas décevoir son interlocuteur sans céder toutefois à l’invitation qui lui est faite de revisiter son œuvre.
La psychanalyse que vous avez pratiquée, vous a-t-elle aidé à écrire ?
Non. Vous savez, les trucs comme Lacan, je n’y comprends rien. La psychanalyse tombe un peu partout, elle disparaît. En France, elle bénéficie encore de pas mal de considération, mais sinon, elle est finie.
Pour moi, la psychanalyse n’avait aucune importance. Tout ce que j’ai voulu faire c’était écrire et j’ai choisi la psychanalyse parce que je pensais que je comprendrais mieux les hommes.
Dès que j’ai commencé à gagner pas mal d’argent avec les livres, j’ai arrêté tout ça.
Maintenant, c’est bien : j’ai tout le temps pour écrire, je n’ai pas d’excuse. Je peux faire des livres en treize mois.
C’est-à-dire que vous passez votre temps à écrire ?
Oui, je commence vers 10h30-11h, tous les jours et je m’accorde une nuit de permission par semaine. Je peux écrire durant 16 ou 17 heures les bons jours (j’ai trois filles et il faut leur accorder un peu de temps).
Certains jours, je ne parviens à noircir que deux lignes, d’autres j’arrive à deux pages, et là, c’est glorieux.
Je débranche le téléphone, je n’écris jamais sur une table, mais dans un de ces deux fauteuils (l’écrivain désigne deux choses jaunâtres dont la jeunesse ne semble qu’un souvenir, N.D.L.R.) et j’attends d’être épuisé parce qu’à ce moment là, la censure joue moins.
Je corrige beaucoup. Ce qui est donné au public représente un cinquième de ce que j’ai écrit. Je travaille chapitre par chapitre et, à la troisième version, je fais un brouillon du tout que je donne à taper. Lors des corrections je tâche d’éliminer la graisse.
Quand j’investis les personnages, chaque émotion entraine son contraire, donc, la difficulté c’est comment arriver à exprimer la complexité des sentimens humains. Mon travail consiste à lutter sans cesse contre le torrent verbal. Si je me laissais aller ce serait une véritable loghorrée.
Écrire c’est lutter toujours contre le temps. Parce qu’on a l’impression que le chemin qu’on suit pour atteindre le cœur des hommes, le cœur de la vie, est très long.
Vous avez composé une œuvre qui fonctionne par cycles. Est-ce à dire que vous ne vous lancez dans la rédaction d’un roman qu’une fois élaborée la structure de l’ensemble ?
Mémoire d’éléphant m’a pris trois ans pour l’écrire. Pour Fado Alexandrino j’avais fait un plan très détaillé. Et après Traité des passions de l’âme, j’ai vu que le plan était bouleversé par...

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