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Histoire littéraire Les Martiens attaquent

mars 1997 | Le Matricule des Anges n°19 | par Éric Dussert

Oeuvres romanesques (tome I)

Souvenez-vous du 22 juin 1978. Les Martiens lancent leur première torpille contre la terre. Paris, le centre du « Directoire terrestre » est détruit. C’est bientôt « la saison des torpilles », un déluge de feu et de gaz acide auquel nulle cité de la Terre n’échappe, pas même les Jeux olympiques de Tombouctou. La conquête du globe a commencé et les ultimes Terriens devront ruser pour évacuer ces êtres sans scrupule et maintenir l’ordre contre les hordes humaines cédant à la panique ou aux épidémies de « bronchite martienne ».
Inspirée des idées d’Octave Joncquel, un adepte de Jules Verne, L’Épopée martienne est écrite par Théo Varlet à la demande de l’éditeur Malfère. Elle est publiée en deux volumes, Les Titans du ciel et L’Agonie de la terre entre 1921 et 1922 et constitue une nouvelle version de La Guerre des mondes de Wells dont la lecture a enthousiasmé le cosmographe Varlet. Celui-ci se démarque du modèle qu’il adapte à son rêve, souvent proféré, d’une humanité « intelligente » guidée par les savants. Les évocations apocalyptiques témoignent de sa puissance verbale. Le résultat est implacable, prenant. Il vire au baroque lorsque Théo Varlet ne se contrôlant plus mêle aux fresques grandioses ses préoccupations technico-spirites. En effet, outre l’apparition du « cosmogramme » interstellaire et du « rotatif » (version 1920 de l’hélicoptère) une procédure de réincarnation des âmes martiennes est imaginée. Et curieusement, c’est la métempsycose qui sauvera la terre.
La publication de ces premières Œuvres romanesques -qui embarquent aussi la machine à remonter le temps de La Belle Valence, roman de 1923- est une opération courageuse qui doit rendre à Théo Varlet la place qu’il mérite. C’est la première étape d’une redécouverte qui devrait conduire à la meilleure connaissance d’un auteur atypique et fort mal connu. Comme le souligne Pierre Stolze dans sa postface à L’Épopée martienne, Varlet n’est pas le progressiste que l’on attend et les aspérités idéologiques de ses romans imposent que l’on se penche attentivement sur la biographie du poète. On découvrira ainsi pourquoi il a rompu avec le groupe de l’Abbaye, pourquoi il a préfacé les poèmes de Ducaud-Bourget l’initiatieur de l’intégrisme catholique. Mais pour l’heure, ses livres magiques s’offrent une réédition, alors Français, un peu de patience.

Œuvres romanesques (tome I)
Théo Varlet

Encrage (BP 451, 80 004 Amiens)
336 pages, 250 FF

Les Martiens attaquent Par Éric Dussert
Le Matricule des Anges n°19 , mars 1997.
LMDA PDF n°19
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