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Entretiens Nouvelles du songe

janvier 1998 | Le Matricule des Anges n°22 | par Marc Blanchet

Révélation des Belles Étrangères Amérique Centrale, le Guatémaltèque Rodrigo Rey Rosa écrit des récits imprégnés de rêves et de mythes.

Un rêve en forêt...

Le Couteau du mendiant ; L’Eau tranquille

Je suis né en 1958 à Ciudad Guatemala et je considère que cela a été le plus grand événement de ma carrière littéraire -en dehors d’un voyage au Maroc une vingtaine d’années plus tard, qui m’a permis de nouer une amitié avec Paul Bowles. Depuis deux décennies je dédie la majeure partie de mon temps au rêve, à la conversation, à la lecture et à l’écriture, dans cet ordre. »
C’est en ces termes que se présente l’écrivain guatémaltèque Rodrigo Rey Rosa dans la brochure de la précédente manifestation du Centre National du Livre, Les Belles Étrangères consacrée aux auteurs d’Amérique Centrale. Rencontré à Bordeaux, Rodrigo Rey Rosa est un brun ténébreux sur le visage duquel on peut lire un certain étonnement : la parution de son recueil de nouvelles Un rêve en forêt, Le Temps imparti et autres nouvelles a été salué unanimement par la critique. Et la sortie du Couteau du mendiant, L’Eau tranquille et autres nouvelles devrait combler des lecteurs soucieux de découvrir les œuvres de jeunesse de cet écrivain.
Si le second livre offre une suite conséquente de textes très courts, proches parfois de poèmes en prose, univers violent et passionné où la raison de l’homme est dominée par d’incompréhensibles pulsions, Un rêve en forêt (paru en espagnol au début des années 90) témoigne de l’apprentissage réussi de la narration et permet de développer dans de plus longs récits ce monde de cauchemars et de mythes dont Rey Rosa a bien du mal à parler, tant pour lui l’écriture s’apparente à un étrange phénomène de sensations auquel il tente d’imposer la plus grande rigueur formelle.
Qu’il s’agisse de Sébastian qui refuse que l’on chasse sur ses terres, s’empoisonne soudain, puis se venge d’un affront sans que le lecteur s’en aperçoive immédiatement ou d’un militaire confronté à un test psychologique, harcelé par le double d’un docteur et qui lui aussi lave cet affront fait à sa conscience dans un bain de sang, les nouvelles de Rey Rosa mêlent la terre guatémaltèque aux ravages de la modernité. On s’y affronte en effet, avec souvent la présence de forces supérieures, comme si cette terre antique peuplée des mythes mayas respirait à travers les personnages.
Attachée à une objectivité du propos, l’écriture de Rey Rosa est en ce sens « comportementaliste », dans la lignée de celle de Bioy Casares et de Borges. Avec en plus une folie envoûtante dont l’auteur tente de nous parler humblement…
Rodrigo Rey Rosa, quel est votre parcours avant l’écriture ?
J’ai vécu au Guatemala jusqu’à dix-huit ans. Passé cet âge, j’ai voyagé comme beaucoup de latino-américains : en Espagne, au Maroc… J’ai grandi à la ville. Ma famille était aisée. Mon père était d’origine italienne, ce n’était pas un Guatémaltèque de la vieille garde. Cette dernière est une société un peu fermée, aveugle. Grâce aux origines de mon père, j’ai eu de la distance et j’ai pu voir le Guatemala comme un pays pauvre qui voulait changer pour que tout soit mieux. J’ai...

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