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Entretiens Michel Ragon : la mémoire des deux rives

janvier 1998 | Le Matricule des Anges n°22 | par Éric Dussert

Romancier et spécialiste de la littérature prolétarienne, Michel Ragon a su conquérir le grand public et les esthètes. Ses mémoires, D’une berge à l’autre, révèlent un autodidacte passionné par l’art contemporain et dévoué à ses amis disparus.

D’une berge l’autre ; Pour mémoire, 1943-1953

L’œuvre de Michel Ragon est comme l’iceberg dont une seule petite partie est visible. Considéré par les uns comme critique d’art, il est pour d’autres romancier à succès ou historien de l’anarchie. Né en 1924, ce Vendéen-cœur-fidèle débute « petit prolo » par les travaux agricoles familiaux dont il s’évade pour vivre à Paris de bric et de broc. Après la guerre, il fait la rencontre d’Henry Poulaille et des artistes du groupe Cobra (Jorn, Dotremont, Atlan, Alechinsky…) qu’il introduit dans les galeries. Il entame une carrière de critique d’art et d’architecture, devient conférencier pour le ministère des Affaires étrangères grâce à Malraux puis professeur à l’Ecole des Arts décoratifs. Sur sa lancée, l’autodidacte libertaire décroche un doctorat d’Etat au début des années 1970.
Dans le champ littéraire, Michel Ragon réussit le tour de force d’être lu par le grand public tout en balisant avec son Histoire de la littérature prolétarienne un territoire qu’ont visité après lui Edmond Thomas ou Thierry Maricourt. Sur les pas d’Henry Poulaille, il a publié les romans de sa saga vendéenne (Les Mouchoirs rouges de Cholet, etc.) ou son essai sur La Voie libertaire qui témoignent du même désir de rendre aux humbles leur dignité et de saluer le petit peuple des auteurs de l’ombre, des militants anarchistes et des artistes oubliés.
Cependant, comme Janus Michel Ragon est écartelé entre les deux rives de sa propre image, l’une populaire l’autre élitiste. D’une berge à l’autre en témoigne, il souffre de ce que la tectonique des plaques culturelles ne permette pas à l’art contemporain de rencontrer le roman populaire.

D’une berge à l’autre illustre vos débuts dans les années 1943-1953. Les poètes de l’Ecole de Rochefort ont-ils été vos premiers contacts littéraires ?
Pendant l’occupation j’habitais Nantes, près de Rochefort. Il y avait à Nantes même, un jeune poète auréolé d’une gloire précoce, René-Guy Cadou. J’avais une envie folle de le connaître mais les bombardements de Nantes, mon départ dans la clandestinité ont retardé notre rencontre qui ne s’est faite qu’après la Libération. Il était alors instituteur dans la campagne. J’allais le voir le dimanche à bicyclette tout comme j’allais voir Jean Bouhier à Rochefort.
Vous avez écrit plusieurs recueils de poésie. Est-ce la fréquentation de ces poètes qui vous y a poussé ?
Cadou a été pour moi la révélation de la poésie, le premier poète en chair et en os que j’ai pu approcher. Il avait toute la vertu médiatique du poète. Ça m’a beaucoup appris sur les livres, sur moi-même, sur mes propres poèmes. J’en ai écrit pendant une dizaine d’années. Un beau jour je me suis aperçu que je ne ferai jamais aussi bien que Cendrars ou d’autres… J’ai abandonné. Parmi mes premiers amis poètes, d’autres ont lâché la poésie à ce moment-là : Hervé Bazin, Massin qui est devenu graphiste, Michel Crozier le sociologue…
La poésie vous a-t-elle conduit à la littérature populaire ?...

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