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Éditeur Cadex : une maison sous l’influence de l’amitié

juin 1998 | Le Matricule des Anges n°23 | par Thierry Guichard

En treize ans, Gérard Fabre a bâti de ses mains une maison où le texte bref et la poésie règnent sans partage.Les auteurs y viennent s’attabler devant de grands plats de pâtes. En réelle amitié.

Gérard Fabre est l’éditeur le plus connu de Saussines. Ce village de 500 âmes entouré de garrigues et de vignes, proche du Gard, vit autour de sa mairie-école où piaillent pas mal de gamins. La maison des éditions Cadex se trouve à la sortie du village, en retrait de la route, comme il convient à cet éditeur discret. La petite maison abrite la famille de Gérard Fabre devant laquelle deux chats veillent sur les jouets des enfants, Marine et David dont les prénoms ont donné nom à deux collections. Le garage abrite toute la maison d’édition et la vieille voiture (elle vient d’atteindre l’âge de la majorité) a pris l’habitude de dormir dehors. Deux tiers de l’espace sont ici consacrés au stock de livres Cadex. On n’entre pas dans cet endroit : on le regarde depuis l’entrée, incapable que l’on est d’y trouver une place où mettre les pieds. Le reste du garage abrite l’ordinateur (un vieux Macintosh) et son imprimante, le bureau face au jardin et la table de montage. Sur la table à la vitre fendue, éclairée par dessous, Gérard Fabre colle les bouts de films, compose ses livres page à page, y ajoute les interventions des plasticiens qui apportent leur contribution à la plupart des ouvrages. L’espace est exigu, tout est à portée de main. Le visage d’un éternel adolescent travaillé au scalpel du temps, des lectures tardives et des fêtes (?), Gérard Fabre laisse pointer un réel bonheur à vivre ici dans ce village où tout le monde se connaît. Et s’il ne parle pas de « passion » pour évoquer son activité d’éditeur, c’est probablement parce que le mot est galvaudé. Quand on travaille ainsi à publier une douzaine d’ouvrages par an, sans gagner sa vie à cela, ne revêt-on pas les habits sacerdotaux ?
S’il est né en 1950 à Tunis, il a passé son enfance à Valence où le football et les filles occupaient une bonne partie de son temps. Compagnon de banc du grand Bathenay (les nostalgiques de Saint-Etienne apprécieront), il lui a fallu se retrouver à Reims pour renoncer à une carrière de footballeur (« J’étais entouré de petits prétentieux »). Et puis la littérature, déjà, lui prenait beaucoup de temps…
« Il faut désamorcer le drame des 3/4 des livres que je publie »

Gérard Fabre, comment vous est venu le goût des livres ?
J’ai commencé à lire très tard, vers 14 ans. J’ai eu un prof qui expédiait Molière, Racine et tous les auteurs du programme pour nous demander de proposer des livres. Chaque semaine, il réservait un moment pour une discussion autour d’un titre choisi. Ce n’était pas un cours : on discutait. Le premier roman qui a été proposé, ce fut L’Etranger de Camus. Ça a été un coup de massue pour moi. Ensuite, pareil avec Le Diable et le Bon Dieu de Sartre. C’était pour moi la révélation, une autre façon de voir le monde.
La deuxième révélation est venue de la découverte du surréalisme. Quand j’avais 18 ou 20 ans, je disais « je deviendrai éditeur » là où d’autres auraient dit je veux être écrivain.
Justement,...

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LMDA PDF n°23
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